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L’EXPERT EN COMMERCE EXTÉRIEUR, ALI BEY NASRI, À LA RADIO ALGÉRIENNE : « Nos entreprises de plus en plus présentes dans le marché africain »

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Le spécialiste et expert en Commerce extérieur, Ali Bey Nasri, était, hier matin, « l’invité de la Rédaction » de la Chaîne 3 de la Radio algérienne.
Il estime qu’il est temps de permettre aux entreprises algériennes de s’externaliser et cela doit passer impérativement par « la levée de la principale contrainte qui est celle du règlement 14-04 ». Pour rappel, ce règlement émis par le Conseil de la monnaie et du crédit en septembre 2014, a pour objet de fixer les conditions de transfert de capitaux à l’étranger au titre de l’investissement à l’étranger par les opérateurs économiques de droit algérien, complémentaire à leurs activités de production de biens et de services en Algérie. Il s’agit de création de société ou de succursale, de prise de participation dans des sociétés existantes sous formes d’apports en numéraires ou en nature, d’ouverture de bureau de représentation. Les transferts de capitaux au titre de l’investissement à l’étranger par des opérateurs économiques de droit algérien, quelle que soit la forme juridique qu’il peut prendre dans le pays d’accueil, sont soumis à l’autorisation préalable du Conseil de la monnaie et du crédit. Autre disposition :  l’investissement à l’étranger  doit être en rapport avec l’activité de l’opérateur économique de droit algérien concerné, doit avoir pour objectif de consolider et de développer cette activité ; il ne doit pas porter sur des opérations de placements ou sur des biens immobiliers autres que ceux correspondant aux besoins d’exploitation des entités créées à l’étranger ou faisant partie intégrante de leur activité. Le montant du transfert de capitaux au titre de l’investissement autorisé par le Conseil de la monnaie et du crédit est fonction des recettes d’exportations et de la nature de l’investissement et ne saurait excéder le profil de la moyenne annuelle des recettes d’exportations, rapatriées dans les délais réglementaires, durant les trois dernières années précédant la demande. Le règlement impose un rapport d’activité annuel appuyé des états financiers dûment certifiés par un (ou les) commissaire(s)aux comptes ou tout autre organe habilité à cet effet dans le pays d’accueil de l’investissement à l’étranger autorisé, qui doit être adressé chaque année, à la direction générale des changes de la Banque d’Algérie. Ce rapport doit faire ressortir, entre autres, ajoute le règlement, le revenu réalisé par cet investissement ainsi que les justificatifs de son rapatriement effectif en Algérie. Les revenus générés par l’investissement réalisé à l’étranger doivent être rapatriés en Algérie sans délai. Enfin,  en cas de désinvestissement à l’étranger, l’opérateur économique concerné est tenu de rapatrier, sans délai, le produit de l’opération. Ali Bey Nasri fait remarquer que les entreprises algériennes sont de plus en plus présentes dans le marché africain, toutefois, estime-t-il, il  y a un obstacle, et pas des moindres, à leur épanouissement et à leur internalisation. « Il est temps de lever la principale contrainte qui est celle du règlement 14-04. Il faut absolument que les pouvoirs publics prennent cette décision », a-t-il conseillé. Pour l’expert algérien, la levée de cette contrainte permettra aux entreprises algériennes d’être plus offensives sur les plans économique et commercial et cela va permettre d’augmenter le niveau des exportations vers l’Afrique. « Les entreprises algériennes sont les seules capables de développer leurs réseaux, car elles ont les moyens financiers, la maîtrise technique et cette expertise algérienne en matière de réseaux de distribution », a-t-il expliqué avant d’ajouter « Si les entreprises algériennes ne se développent pas et ne se déploient pas en Afrique, on ne pourra pas développer d’une manière tangible nos exportations ». Selon M. Ali Bey Nasri, les marchés africains sont des marchés à construire, où l’informel domine et où il y n’a pas de réseau chaîne de distribution. À partir de là, c’est aux entreprises algériennes de s’atteler à cette tâche, du moment qu’elles ont les moyens et l’expertise pour cela. 
M. R.   

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