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L’excédent d’offre du pétrole inquiète après l’Iran : l’Opep appelée à changer de stratégie

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L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait revoir sa stratégie en matière de production du brut après l’obtention d’un accord sur le nucléaire iranien, estiment plusieurs analystes.
Cet appel est également lancé depuis quelque temps par certains pays de l’Organisation, qui sont les plus touchés par la baisse des prix du pétrole, comme l’Algérie, le Nigeria et le Venezuela. En fait les inquiétudes pèsent de plus en plus après que l’Iran, qui dispose de la quatrième réserve de brut au monde et des deuxième de gaz, est parvenu à finaliser, mardi dernier, avec les grandes puissances un accord historique sur son programme nucléaire, un dossier qui empoisonne les relations internationales depuis douze ans.
Pour rappel, l’Algérie a demandé à maintes reprises à l’Opep de réduire sa production pour enrayer la chute des cours.
L’Arabie saoudite, chef de file de l’Organisation, et d’autres gros producteurs avaient prévenu que l’Opep ne réduirait pas sa production même si les prix du brut tombaient à 20 dollars le baril. L’Algérie a expliqué qu’elle ne partageait pas cette prise de position des principaux producteurs, qui craignent notamment qu’une réduction par l’Opep de sa production profite aux pays producteurs non membres de l’Organisation. Les cours du pétrole ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis la mi-juin, passant de 115 dollars le baril à 55 dollars sous l’effet conjugué de l’abondance de l’offre, du renforcement du dollar et de la faiblesse de la demande dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale. En Algérie, où la fiscalité pétrolière contribue pour 60% au budget de l’État, l’effondrement des cours du pétrole a contraint le gouvernement à adopter un premier train de mesures d’austérité, comme le gel du recrutement de fonctionnaires. Selon les prévisions, les prix du pétrole pourraient évoluer entre 60 et 70 dollars en 2015 avec une possibilité d’augmenter durant le quatrième trimestre et d’atteindre les 80 dollars en 2016.
Notons que les prix du pétrole baissaient, hier, en cours d’échanges européens, l’excès d’offre sur les marchés continuant de peser sur les cours après l’obtention d’un accord sur le nucléaire iranien, et malgré les attentes d’une baisse des stocks de brut américains. Vers 10h30 GMT (12h30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 58,02 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 49 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance perdait 42 cents à 52,62 dollars. Les investisseurs continuaient de digérer l’accord sur le nucléaire iranien, conscients que le pétrole iranien ne va pas inonder le marché à très court terme, mais aussi que la perspective du retour de l’offre iranienne reste un facteur baissier pour les cours. L’objectif de l’accord est de garantir que le programme nucléaire iranien ne peut avoir de débouchés militaires, en échange d’une levée des sanctions internationales, y compris sur les exportations de pétrole du pays. Dans un marché où l’excédent de pétrole atteint entre 1,5 et 2 millions de barils par jour (mbj), malgré une demande qui se reprend, toute augmentation de l’offre mondiale va peser sur les cours.
Ines B.

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