Accueil À LA UNE L’ÉVÈNEMENT EST RELATIF À LA CONVENTION SUR L’INTERDICTION DES ARMES CHIMIQUES :...

L’ÉVÈNEMENT EST RELATIF À LA CONVENTION SUR L’INTERDICTION DES ARMES CHIMIQUES : Chengriha lance l’exercice «Chemex-Afrique»

0

Le général d’Armée, Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, a présidé, hier, au Palais des expositions des Pins maritimes (Alger), l’ouverture de la Journée VIP de l’exercice « Chemex-Afrique » destiné aux États-parties à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques de la région Afrique, premier du genre en Algérie et en Afrique.
Cet exercice destiné aux Éats-parties à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques de la région Afrique, est organisé sous le haut patronage du président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune. Il y’a lieu de préciser que la cérémonie d’ouverture a été rehaussée par la présence du Premier ministre Aïmène Benabderrahmane, du directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, (OIAC) l’ambassadeur Fernando Arias Gonzalez, de la directrice générale adjointe de l’Organisation, l’ambassadrice Odette Melono, ainsi que des ministres et chefs des délégations diplomatiques accrédités en Algérie des pays participants, ainsi que de représentants de haut rang relevant d’organismes africains. Samedi, le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, le général-major Mohamed Salah Benbicha, avait supervisé, la cérémonie d’ouverture de l’exercice. Dans son allocution il a mis en exergue le rôle leader de l’Algérie dans l’application de la Convention d’interdiction des armes chimiques. Plusieurs intervenants animeront cet événement qui prendra fin aujourd’hui parmi lesquels des instructeurs nationaux et étrangers, sous la supervision d’observateurs et d’évaluateurs internationaux. Parmi les objectifs de cet exercice, outre le renforcement des capacités de réponse des États-Parties d’Afrique aux urgences chimiques et la consolidation de l’appui technique de l’OIAC en matière d’assistance et de protection concernant l’emploi ou la menace d’emploi d’armes chimiques ou de produits chimiques et toxiques, il vise la promotion du dialogue entre les spécialistes des États-Parties l’OIAC appartenant à différentes communautés régionales d’Afrique. Son programme compte, « des formations avancées en matière de protocoles d’intervention en cas d’attaque ou d’incident chimiques, avec utilisation de moyens sophistiqués de reconnaissance, de détection, d’échantillonnage, de décontamination et d’évacuation sanitaire, en plus d’un exercice de simulation d’une attaque terroriste chimique, exécuté par les stagiaires africains.

L’Algérie, un pays actif dans le domaine
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf avait reçu lundi le DG de L’OIAC, Fernando Arias, qui effectue une visite en Algérie dans le cadre de cet exercice et de la coopération. Dans une déclaration à la presse au terme de l’audience que lui avait accordée Ahmed Attaf, il a indiqué que l’Algérie était un pays « actif » dans le domaine du désarmement. « Nous avons travaillé pendant 26 ans pour la destruction de toutes les armes chimiques déclarées dans le monde et terminer cette grande tâche cette année. 70.000 tonnes des plus dangereux poisons dans le monde ont été détruites sous la supervision de l’organisation, grâce au soutien des 193 États membres, dont l’Algérie qui est un pays actif et positif dans le domaine du désarmement », a-t-il souligné. Le patron de l’OIAC a également indiqué avoir eu l’opportunité de discuter avec M. Attaf de façon « très ouverte et très amicale ». À ce titre, il a fait état d’une convergence des points de vue concernant le besoin « de travailler ensemble pour garantir la paix et la sécurité dans le monde ». Il a par ailleurs dit espérer que l’Algérie continuera à avoir un rôle positif au sein de l’OIAC pour affronter les grands défis auxquels nous devons faire face. L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), compte 193 États membres. Outre la destruction des armes chimiques, son assemblée générale a voté à plusieurs reprises des conventions visant à renforcer l’interdiction de l’usage d’armes chimiques dans les zones de conflit. Malheureusement, sur le terrain son action semble «buter» sur des classifications qui restent encore vagues et qui ont permis à des pays d’utiliser des armes chimiques, à fort pouvoir létal, sans être nullement inquiétés. L’exemple de l’usage de munitions à uranium appauvri en Irak par les GI’s ou encore des bombes au phosphore par l’armée israélienne dans ses dernières agressions contre la bande de Ghaza a montré les limites de l’action de cette organisation dans la lutte contre la prolifération des armes chimiques. Lors de son Assemblée générale au mois de mai dernier, l’organisation avait connu de sérieuses tensions entre Occidentaux, Russes et Syriens. Elle avait échoué à se mettre d’accord sur une feuille de route commune pour les cinq prochaines années. Cette situation de blocage avait poussé son directeur Fernando Arias à dire au terme de la réunion: « vous avez fait de votre mieux pour parvenir à un consensus mais ce n’était pas possible.
En conséquence, nous n’aurons pas le document final tant souhaité». C’était la seconde fois que l’OIAC, lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2013 échouait dans sa tentative d’adopter un document final fixant les priorités de l’organisation pour les cinq prochaines années. Si les Occidentaux avaient dénoncé à cette époque ce qu’ils avaient qualifié de jeu trouble d’une poignée d’États, les Russes avaient accusé quant à eux le clan occidental de vouloir politiser l’organisation notamment dans le dossier syrien.
Synthèse Slimane B.

Article précédentLE PRÉSIDENT TEBBOUNE REÇOIT LE SG DE L’UGTA : Le pari du dialogue social
Article suivantLUTTE ANTITERRORISTE : 16 éléments de soutien arrêtés par l’ANP en une semaine