Plus de question à se poser, une seule réponse. Une conviction et des promesses. La promesse ferme (dixit Faouzi Ghoulam, c’est dire déjà l’envie d’en découdre et de ne pas décevoir,) de « rendre nos supporters fiers de nous.» Être, montrer que « nous sommes bien les meilleurs sur le continent » déclarent en chœur les joueurs qui, et même s’ils savent combien sera difficile la mission face à ce qui se fait de mieux en Afrique avec en guise de menu, trois grosses pointures habituées des premiers rôles.
Et un seul objectif : «la qualification». Passés les premiers moments du «choc» (c’en est un, puisque tout les observateurs de la scène continentale n’ont pas hésité à qualifier le groupe «B», celui dont héritent les Fennecs qui restent toutefois sereins, de poule «de la mort », en raison notamment de la qualité de la concurrence féroce à laquelle ils sont appelés à faire face et de la carte de visite des trois larrons qu’ils sont appelés à jouer) d’un tirage qui ne sera finalement pas des plus cléments, même si on aurait pu s’offrir pire, on s’accorde à dire parmi le groupe, et c’est le sentiment général qui se dégage également parmi l’opinion, et donc le large public de l’E.N, que le «moment est venu de confirmer le statut de number one» que leur confère le classement Fifa. Montrer bien que (dixit encore une fois, notre très rugueux défenseur latéral gauche, le napolitain Ghoulam qui donne le ton et annonce la couleur que l’équipe répondra présent) «c’est aux autres de nous craindre (…) qui héritent de l’Algérie. Auxquels il faudra demander bien évidemment leur avis.» Des déclarations encore une fois sereines qui font du bien et rassurent. Démontrent, si besoin est, que du côté de la vitrine du football algérien, on est déjà dans la campagne des « qualifs ». Que les matches (couperets à bien des égards parce que le moindre point vaudra son pesant d’or sur la route de la Russie et une aventure qui commencera dès le début du mois d’octobre avec la réception, entre le 03 et le 11, du Cameroun, vraisemblablement dans leur jardin du stade Tchaker ) sont déjà dans les têtes quand bien même il faudra « se montrer costauds pour sortir indemnes d’un groupe des plus relevés de l’avis unanime. Prouver tout simplement qu’on ne figure pas par hasard parmi les favoris, que l’équipe n’est pas là par accident et qu’elle n’a pas volé sa qualité de meilleure nation sur le continent. En mettant en travers de leur route des clients de la trempe du Nigeria (cinq qualifications en Coupe du monde), le Cameroun (sept participations au Mondial), la Zambie (champion d’Afrique en 2012 sous la direction du français Herve Renard passé désormais au Maroc), le tirage au sort effectué vendredi au Caire a peut-être voulu livrer un message en mettant les Verts, considérés à juste titre comme le leader africain, devant leurs responsabilités en confirmant, par le verdict du seul terrain, un statut certes non usurpé mais auquel il manque une couronne africaine derrière laquelle le football algérien court depuis maintenant 26 longues années. C’est le pire tirage, et la triplette Nigeria- Cameroun- Zambie n’a absolument rien à voir (côté palmarès surtout, et donc une histoire de niveau) avec de simples formalités (les Mandi, Brahimi, Feghouli et consorts en sont bien conscients et se préparent à de très dures batailles) comme les Seychelles, Le Lesotho, la Tanzanie ou l’Ethiopie et, qu’avec une période de près de 13 mois s’étalant d’octobre 2016, début des qualifs, et le mois de novembre 2017, avec le match décisif pour l’attribution de la 1ère place du groupe qui décidera de la réservation définitive du billet menant à Moscou s’annonçant plus que chaud, ils auront tout le temps, sous la direction d’un nouveau coach (il aura pour objectifs, vient d’annoncer le président de la FAF, au pire une place de demi-finaliste de la CAN 2017 au Gabon et un sésame pour le show planétaire en Russie, dans deux ans) dont on ne devrait plus tarder (vraisemblablement juste après la fin de l’Euro 2016, le 10 juillet prochain) à en connaître l’identité, de mettre en branle le plan de bataille et entamer au mieux l’aventure. Nigeria- Cameroun- Zambie.
Trois raisons de poids pour rester concentrés et le temps aussi, disent les supporters, de passer la vitesse supérieure et montrer leurs mérites. Qu’ils sont bien loin devant sur le continent. Qu’il est maintenant temps pour eux de s’imposer et appeler au « respect » de la part des grands, même si, et les derniers résultats incitent à le penser, que ni les « Super Eagles » en pleine reconstruction et qui ont les ailes quelque peu plombés, ni les «Lions Indomptables », vieillissants et loin de leur niveau habituel, ni la Zambie, entrée dans les rangs au lendemain de la grande surprise créée avec un titre africain auquel rares étaient ceux qui l’y prédestinaient, n’ont plus (ils restent néanmoins imprévisibles, comme toute sélection africaine qui se respecte, c’est-à-dire capable du meilleur comme du pire, sans oublier les considérations extra-sportives propres aux joutes continentales) que les sigles à faire valoir. Avant le coup d’envoi au début de l’automne prochain, l’ancien international camerounais Alphonse Tchami, qui a eu la main lourde en nous offrant un tirage terrible, doit sûrement regretter d’avoir «fait le plus mauvais choix pour sa sélection» Et pas seulement puisque les Verts, qui espéraient plus de clémence, n’ont d’autres alternatives que de retrousser les manches et être au top une fois la grande caravane mise en route, s’ils veulent s’offrir les meilleurs et assumer leur rang après la brillante sortie au Brésil et ce Mondial 2014 mémorable.
S’offrir (ils ont le potentiel pour) tout simplement le droit d’entretenir le rêve (accessible, on peut le croire et on leur fait confiance) de rester au contact de l’élite mondiale avec une 3e participation consécutive à la messe de la crème universelle du jeu à onze. Aux autres donc de les craindre. En ne perdant pas de vue que seule la plus haute marche du podium comptera. Les meilleurs, c’est incontestablement nos «Verts ». Et ils comptent le prouver.
A. A.
Programme des qualifications
1ère journée : (3-11 octobre 2016)
Algérie-Cameroun
2ejournée : (7- 15 novembre 2016)
Nigeria-Algérie
3ejournée : (28 août- 5 septembre 2017)
Zambie-Algérie
4e journée : (28 août-5 septembre 2017)
Algérie-Zambie
5ejournée : (2-10 octobre 2017)Cameroun-Algérie
6e et dernière journée : (6-14 novembre 2017)
Algérie-Nigeria