Pendant que la bête immonde de Benjamin Netanyahu continue à larguer ses bombes sur la tête des enfants et des femmes Palestiniens, froidement massacrés dans les camps des déplacés à Ghaza où la mort, la faim, la soif et les épidémies se les arrachent dans des scènes abominables qui signent la fin de l’humanité, à Paris le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), duquel on n’attend ni dénonciation et ni encore moins la condamnation, se lamente sur le sort des juifs « victimes d’actes antisémites ».
C’est le comble du cynisme sioniste de la part du président du Crif, Yonathan Arfi, qui, lors du 39e dîner annuel tenu ce jeudi, a feint d’ignorer le génocide commandité par son compatriote à Tel-Aviv. Il a joué les pleureuses devant un parterre de figures politiques et médiatiques rompues aux thèses sionistes. Notamment, ces voix qui font passer le bourreau pour une victime dans une démarche perfide qui vise à minimiser l’ampleur du génocide perpétré par les forces d’occupation à Ghaza. Dans son allocution, le chef du Crif nous a rabattu les oreilles avec la rengaine du « pogrom » et de « l’antisémitisme » visant le « peuple élu ». En même temps, il ferme les yeux sur le génocide contre les Palestiniens, ces « citoyens de seconde zone » victimes de l’un des pires crimes de guerre depuis la Seconde Guerre mondiale. Au-delà de rabâcher le récit cher aux adeptes du suprématisme juif qui voudraient un règne sans partage dans le monde, quitte à entrainer tout le Moyen-Orient dans le chaos, Arfi s’en est brutalement pris à tous ceux qui respirent la Palestine et défendent sa cause juste. Comme de Villepin et Mélenchon. Le chef du Crif a développé un discours selon lequel toutes les voix politiques en France, parmi la gauche militante notamment, qui prononcent le mot génocide, sont forcément des antisémites à abattre. En revanche, Arfi était très élogieux à l’égard des figures qui applaudissent le « messianisme » de Netanyahu et diabolisent la résistance palestinienne.
En l’écoutant discourir devant les François Bayrou, Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, Élisabeth Borne, Benjamin Haddad, outre le président du Sénat Gérard Larcher, le Crif s’est assuré le soutien d’un Gouvernement de toutous et d’ « à-plat-ventristes » acquis au lobby sioniste. Dans cette litanie qui épouse le révisionnisme comme idéologie et savamment élaborée dans le but sournois de changer le cours d’une opinion mondiale totalement acquise à la cause palestinienne, le Crif a accordé une mention spéciale à une certaine Sophia Aram. Une chroniqueuse habituée des plateaux télé « palestinophobes » qui s’est affublée du statut d’humoriste. Cette bouffonne est la récipiendaire, cette année, du « prix du Crif », pour bons et loyaux services à ses maîtres. En tout état de cause, aucun prétexte farfelu, fût-il cette supercherie qu’on appelle « antisémitisme », ne pourrait faire oublier au monde entier que l’entité sioniste a perpétré un génocide à Ghaza. Et qu’elle doit, un jour, payer pour ça !
Farid Guellil