Les salariés de Sonatrach titulaires du Bac + 3 bouclent 15 jours de boycott des repas : «La Direction du groupe veut nous avoir à l’usure»

Les travailleurs du groupe Sonatrach, parmi les titulaires d’un DEUA et d’une Licence-LMD, qui réclament le repositionnement de leur grade professionnel, bouclent la deuxième semaine de boycott des repas, de midi et du soir, dans les bases de vie de l’entreprise publique, a-t-on appris hier, par téléphone, auprès de l’un des initiateurs.
Cette action de protestation se veut de mettre la pression sur la direction générale du groupe pétrolier national à l’effet de satisfaire cette revendication permettant une revalorisation substantielle du diplôme universitaire (BAC+3). Entamée depuis le 24 juillet dernier, cette semi-grève de la faim, pour ainsi dire, s’est propagée à d’autres régions du Sud notamment, pour toucher Hassi Messaoud et Hassi R’mel, et pratiquement tous les complexes gaziers et pétroliers de Sonatrach, précise notre source, qui déplore «la sourde oreille» de la DG de l’employeur face à la demande des salariés qui, visiblement, sont prêts à adopter d’autres formes de protestations à l’effet de se faire entendre.
Y’a-t-il tout de même une réaction de la part des responsables locaux de l’entreprise suite à l’action des travailleurs ? «Jusqu’à présent, aucune réaction n’a émané de la DG de notre employeur. Pourtant, ils savent que nous menons une action de protestations, car des rapports quotidiens lui sont adressés par les représentants du Syndicat national Sonatrach», a répondu notre source depuis l’autre bout du fil. Face à l’absence d’une réaction susceptible des les rassurer, les représentants des salariés craignent pour l’état de santé des protestataires qui se sont abstenus de prendre les deux repas quotidiens. De surcroit, en pleine saison de l’été avec les pics de chaleur que l’on connait aux wilayas du sud du pays.
«Je crois que la DG de Sonatrach veut gagner du temps. Elle pense que nous allons finir par lâcher prise à force d’observer cette action. Elle veut nous avoir à l’usure…», déplore la même source. Toutefois, les protestataires envisagent d’ores et déjà de lancer une autre action. Cette fois-ci, ils ont opté pour des rassemblements qu’il conviendrait à organiser lundi prochain au niveau des complexes de Skikda et d’Arzew.
Farid G.