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Les représentants des travailleurs maintiennent leur grève de trois jours : Un énième bras de fer syndicats-gouvernement

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Ni les ponctions sur salaires ni même les différentes déclarations des responsables n’ont dissuadé l’intersyndicale de lâcher prise et de renoncer à son mouvement de contestation.

Devant l’absence « totale » de débats avec le gouvernement, la coalition des 12 syndicats autonomes annonce son maintien au mot d’ordre de grève qu’elle devra reprendre demain. Cette deuxième action sera marquée par une participation « encore plus massive des travailleurs », menace-t-elle.
Il n’est, donc, pas question « d’abandonner le combat pour le maintien de la retraité anticipée », ont affirmé, hier, à l’unanimité les représentants des 12 syndicats autonomes de différents secteurs d’activités. Après le dépôt des préavis de grèves par les différentes formations syndicales, la coalition n’a vu aucune réaction de la part du gouvernement. « Cela prouve qu’il n’a aucun argument valable et solide pour contrecarrer notre mouvement de contestation », a estimé le secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, lors d’une conférence de presse animée au siège de l’Unpef à Alger.
Ayant été reçu par différents groupes parlementaires à l’Assemblée populaire nationale, Meriane, affirme avoir constaté l’absence de volonté du gouvernement d’aller vers le débat et le dialogue. Malgré cela, la position de l’intersyndicale reste claire, soutient-il, et elle consiste à sauvegarder « les acquis sociaux des travailleurs ». De son côté, le représentant du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a qualifié la situation de
« tournent historique ». Selon lui, les syndicats autonomes sont détenteurs d’une mission qui est de sauver les droits et l’avenir des travailleurs. Amoura a saisi l’occasion afin de lancer un appel à la frange estudiantine qui est, dira-t-il, concernée par la question puisqu’elle représente les générations de demain. Le représentant du Snapap, s’est quant à lui interrogésur les raisons qui poussent le gouvernement à fermer toutes les voix du dialogue avec le partenaire social contrairement « aux groupes terroristes » avec qui il s’et entretenu dans le cadre de la réconciliation nationale. Même son de cloche chez le Cnapest qui dénonce la fuite en avant de l’État face à ses responsabilités. De son côté le secrétaire général du conseil des lycées d’Algérie, CLA, Idir Achour, a critiqué la politique actuelle du gouvernement qui aboutira « certainement » à des résultats catastrophiques. « Si on aurait su que cette politique serait bénéfique à long terme on se serait sacrifié », a-t-il déclaré. Le président du Snpsp, Syndicat national des praticiens de la santé publique, a affirmé, pour sa part, que les travailleurs comptent se mobiliser avec force durant les trois jours de grèves prévues le 21, le 22 et le 23 de ce mois. Cette action, faudra le rappeler, sera reconduite le 26, 27 et le 28. Par ailleurs, à une question sur la prise en otage des élèves dans ce bras de fer, Meziane Meriane, a répondu que « c’était la conséquence des décisions prises par le gouvernement ». À titre d’information, l’intersyndicale est actuellement composée de 12 syndicats de différents secteurs d’activités de la fonction publique. Y sont adhérés, le Cnapest, le Snte le Satef, le Snpsp, le Cla, le Snapest, le Snaptep, le Snapep, le Snvfap, le Snategs, le Safap, et l’Unpef). L’intersyndicale revendique le maintien de la retraite anticipée, la protection du pouvoir d’achat des travailleurs, et la concertation des syndicats autonomes dans l’élaboration du nouveau code de travail.
Ania Nait Chalal

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