La main tendue du président Abdelmadjid Tebboune en direction des forces vives du pays, comme initiative qui devrait prendre la forme d’un dialogue politique approfondi et inclusif, commence à avoir un effet immédiat. Le projet d’Abdelmadjid Tebboune annoncé à l’occasion du discours sur l’état de la Nation de fin décembre 2024, a, dans un premier temps, eu un retour d’écho favorable de la part des partis politiques toutes tendances et courants confondus. Des formations, à l’image du RND, sont même allées, à leur demande, voir le président de la République pour lui proposer de rapprocher, autant que faire se peut, cette échéance. En effet, les enjeux extérieurs qui pèsent sur la stabilité du pays peuvent justifier le bien-fondé de la proposition. Mais, le dernier mot revient au président de la République qui est le seul habilité à décider sur un projet qui est le sien. Ceci dit, des telles rencontres, et bien d’autres événements qui s’accélèrent ces derniers jours et qu’il est question d’évoquer ci-après, signent le début de quelque chose. Concernant le dialogue ! Ainsi, en parlant de dialogue, l’initiative consiste d’abord à jeter les passerelles avec les partis politiques. Ce qui est déjà une pratique en vogue au palais d’El-Mouradia depuis 2019. Pour les derniers événements en date quoi laissent entrevoir un début de consultations tous azimuts pour un dialogue qui ne dit pas son nom, ils concernent les avant-projets de loi relatifs aux Codes communal et de wilayas, ainsi que ceux portant loi sur les partis et les associations. Les deux textes sont arrivés au niveau du Parlement national après avoir fait l’objet, du moins pour le premier texte cité, de propositions d’enrichissement de la part des partis. Autre indice qui mérite d’être cité et qui s’inscrit, plus ou moins, dans une démarche globale prônant le dialogue à tous les niveaux, le Conseil des ministres a prévu, hier, d’examiner un exposé sur le renforcement du travail syndical et du dialogue social. En mettant le curseur sur le mot « social », on comprendra aisément que le président de la République ne voudrait pas restreindre le dialogue à la seule sphère politique. Mais il serait question d’étendre, si besoin, l’initiative aux organisations sociales, comme les forces syndicales, qui restent un partenaire à part entière des pouvoirs publics. A présent, le Parlement national dans ses deux chambres nous promet un débat général sur deux projets de loi d’une importance capitale pour la consolidation des pratiques démocratiques dans notre pays. Alors débattons !
Farid Guellil