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Les Postiers en colère

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Après un «répit» qui a duré une année, ou presque, les membres du Syndicat national autonome des postiers (Snap) renouent avec la protestation. Ces derniers comptent en effet observer un sit-in de deux heures, aujourd’hui, devant le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale pour crier «leur ras-le-bol». Selon Mourad Nekkache, le président de cette entité syndicale, ce mouvement de contestation a pour objectif d’interpeller, pour la énième fois, les services concernés quant au problème inhérent à l’agrément de cette dernière. «Nous n’avons pas encore reçu le récépissé d’enregistrement. Alors que le dossier y afférant se trouve dans les tiroirs du ministère de tutelle depuis deux ans !», fulmine le syndicaliste. Notre interlocuteur, que nous avons joint hier par téléphone, dénonce par ailleurs l’ingérence de la direction générale d’Algérie Poste dans les affaires internes dudit syndicat. «Nous ne voulons aucune intervention de la direction en question. Car, nous refusons à ce que celle-ci s’immisce dans nos affaires !», tranche-t-il. L’autre message, aussi important soit-il, que les «camarades» de Nekkache veulent transmettre au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale est celui relatif aux pressions exercées par les responsables d’Algérie Poste sur un certain nombre d’employés. Plus explicite, le président du Snap évoque une vague de licenciements et de suspensions, dont il est, lui-même, victime. «Pour le moment, deux personnes sont mises, arbitrairement, au chômage. Il s’agit de Tarek Amar-Khodja, un employé au niveau de la Poste de Dar-el-Beida et de moi-même», rappelle le même orateur. Avant de préciser : «En ce qui me concerne, la commission de discipline m’a convoqué le 21 août dernier et le verdict définitif n’est pas encore tombé. Quant à mon collègue, Tarek Amar-Khodja, celui-ci a été traduit devant la même commission le 17 juillet dernier». À ce propos, Nekkache dénonce aussi les «prétextes fallacieux» avancés par les autorités compétentes. Celles-ci, dit-il, nous reprochent le fait que nous avons, entre autres, tenu des propos portant atteinte aux intérêts moraux de l’entreprise sur les colonnes de la presse. «Il s’agit là d’un motif qui ne tient absolument pas la route», poursuit encore notre interlocuteur. Toujours dans le même ordre d’idées, le président du Snap fera remarquer que plusieurs entités syndicales ont apporté leur soutien à l’action prévue pour aujourd’hui, à l’instar du Cnapest, du CLA, du Snapap et celle de la Sonelgaz. Reste maintenant à savoir, dit-il, si les membres de ces syndicats vont se solidariser avec nous demain (aujourd’hui, ndlr) sur terrain. Tout en soulignant que les membres de l’entité syndicale, dont il est le président, ne vont pas faire marche arrière jusqu’à satisfaction concrète et réelle de leurs revendications, Mourad Nekkache fait savoir par ailleurs que le Conseil national de ce même syndicat va se réunir quelques jours après le sit-in d’aujourd’hui. «Certes, nous n’avons pas encore défini la forme, encore moins les dates, des actions que nous envisageons entreprendre dans le cas où la tutelle fera la sourde oreille à nos doléances. Mais, il faut savoir que nous n’allons pas nous taire !», lâche encore le syndicaliste. Pour rappel, le dernier mouvement de protestation du Syndicat national autonome des postiers remonte au mois d’août de l’année écoulée lorsque ces derniers se sont révoltés pour dénoncer l’attitude de leur tutelle quant aux promesses non-tenues. Celles-ci ont été en effet faites après l’action observée par les postiers en janvier de la même année pour exiger essentiellement la révision de la grille salariale.

Soufiane Dadi

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