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Les partis politiques face à la hantise de l’abstention : Le MPA, le MSP et le PT réagissent

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Si les partis politiques engagés dans la course aux élections législatives du 4 mai prochain convergent à convaincre le citoyen d’aller voter, le 4 mai prochain, ils divergent sur l’argumentaire à avancer pour convaincre l’électeur à se diriger aux urnes et voter, pour contrer la hantise de l’abstention, qui hante le scrutin législatif, en vue. Pour le parti de Louisa Hanoune, il sera question d’inviter les électeurs à aller «massivement» voter pour «sanctionner ceux qui ont adopté des lois antisociales, dont la loi de Finances- 2017» comme l’a souligné le cadre du parti des travailleurs (PT), Djeloul Djoudi, contacté, hier, par nos soins. Alors que pour la formation politique de Mokri, celle-ci appellera l’électeur «à assumer ses responsabilités», indique Abderrahmane Saïdi, notamment «en choisissant les bons candidats, sur la base de leurs profils, leurs parcours et leurs compétences». Au Mouvement populaire algérien (MPA) d’Amara Benyounes, c’est par une campagne électorale de «proximité» que le MPA compte convaincre l’électeur d’aller aux urnes, outre qu’il a été incité à emprunter cette voie, lors de l’annonce des listes des candidats du MPA, lesquels, selon son responsable au niveau d’Alger, Abdelhakim Bettache, comptent «des noms d’hommes et de femmes connus des citoyens et des électeurs, car ils sont issus de leurs quartiers et communes». Étant le principal rival de l’ensemble des candidats des partis engagés dans la course électorale du 4 mai, pour occuper des sièges, à la future Assemblée populaire nationale (APN), l’abstention a été la hantise des parlementaires, dont le mandat arrive à terme. Reconnaissant que l’abstention «est un droit» et donc l’électeur et l’électrice ont le droit «de ne pas voter, lors de ce scrutin où d’autres» rappelle, Djoudi, son parti compte lors de sa campagne électorale de «proximité» s’attaquer, politiquement, à la majorité sortante, en appelant l’électeur «à la sanctionner» par l’expression de sa voix et en choisissant, souligne Djoudi, «des candidats qui défendent réellement ses intérêts et se soucient de ses préoccupations». Ce qui n’était pas le cas de la majorité parlementaire sortante, qui selon notre interlocuteur, «a adopté des lois contre les intérêts de la majorité du peuple algérien», citant la loi sur la retraite et la LF- 2017. Les partis de la majorité sont accusés d’être responsables, car leurs députés ont cautionné l’augmentation des impôts et taxes introduites dans la loi de Finances-2017, qui a été adoptée par le Parlement dans une ambiance houleuse. Pour notre interlocuteur, le PT compte mobiliser, en appelant les électeurs «à aller aux urnes pour choisir des candidats autres que ceux représentant la majorité (sortante, ndlr) a adopté des lois antisociales», précise le responsable du PT, député à l’APN, dont son mandat arrive à terme. Autre argument avancé par l’ex-président de Majless Echoura, du Mouvement pour la société et paix (MSP), Abderrahmane Saïdi, pour contrer le spectre de l’abstention, c’est la « conjoncture difficile» à laquelle est confronté le pays. Pour ce responsable, le prochain scrutin législatif «est crucial et important», appelant l’électeur à «jouer son rôle», lors du scrutin du 4 mai prochain et «assumer ses responsabilités », notamment «en se rendant aux urnes et choisir des candidats compétents et crédibles». Et c’est dans cette optique que le Mouvement de Mokri «mène déjà avec ses candidats son action de proximité », avec les citoyens-électeurs. Du côté du MPA, son responsable, au niveau d’Alger, assure que son parti a commencé à inciter le citoyen à se diriger aux urnes le jour “J”, à travers le profil de ses candidates et candidats», lesquels, assure-t-il, «sont des diplômés, n’ont pas exercé de mandat parlementaire, ne sont pas parachutés mais connus des habitants des quartiers et des communes». Les électeurs boudent les élections, car ils ont été «usés et sont lassés de voir des candidats, lors des campagnes électorales, mais une fois élus, ils disparaissent de la vie politique de proximité, pour s’occuper de leurs propres intérêts et leurs affaires», nous a-t-il déclaré hier. Il est à rappelé que depuis 2007, les scrutins n’enregistrant pas une participation supérieure à 50%, mais les législatifs sont les scrutins ou le taux d’abstention atteigne le taux le plus bas, et en 2012, les législatives ont enregistré un taux de participation de l’ordre de 43,1%. Et au taux d’abstention élevé suscitant des inquiétudes pour l’ensemble des partis, il en est aussi de même pour le nombre de bulletin nuls, qui a été de 1,7 million lors des dernières législatives, ce qui est révélateur de la désaffection populaire pour les élections, notamment des législatives.

Karima Bennour

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