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LES NOUVELLES TAXES SUR LES PRODUITS ALIMENTAIRES ET ÉLECTRONIQUES GELÉES : Quel impact sur les prix ?

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Afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens laminé par l’explosion des prix de la majorité des produits, d’importantes décisions ont été prises dimanche soir par les hautes autorités.

Il s’agit du gel des impôts jusqu’à nouvel ordre sur certains produits dont ceux relevant de l’alimentaire de large consommation. Jusqu’ici, tout semble aller dans le bon sens. Mais pour ce qui est, cependant, de l’application de ces instructions sur le terrain dans les délais voulus, il y a à s’interroger car il n’est ignoré par personne que c’est toujours l’application effective des différentes décisions prises auparavant dans différents domaines qui a posé problème. Même si le président de la République insiste à chaque réunion avec ses ministres sur l’importance de mettre en œuvre ses instructions dans les délais fixés, les responsables des différents secteurs mettent beaucoup de temps à les réaliser sur le terrain. Un état de fait qui pousse donc à prendre son mal en patience, et ne pas s’attendre à voir les prix baisser d’aussitôt. D’autant plus, faut-il le souligner, qu’on est habitué à voir les prix monter très vite mais rarement à les voir redescendre avec facilité et rapidité. L’on rappellera à titre d’exemple l’épisode de la pomme de terre qui peine à prendre son épilogue, car depuis plusieurs mois et en dépit de toutes les mesures prises par les autorités, ce produit continue à être vendu à plus de 110 Da le kg. En effet, malgré les grandes opérations de déstockage ayant pour but d’inonder les marchés et de répondre à la demande en renfonçant l’offre, et de surtout fixer le prix de la pomme de terre à 50 DA, celle-ci est vendue au double de son prix, et risque de flamber encore plus avec l’arrivée du mois de Ramadhan. Il faudra rappeler, d’autre part, que les commerçants dés l’arrivée de la nouvelle année, se sont empressés à augmenter les prix, à leur guise, sans qu’il y ait de décisions officielles prises dans ce sens. Ces augmentations appliquées même sur d’anciens stocks, ont touché outre les produits alimentaires, les électroménagers de production locale pourtant exportés à l’étranger. Donc, baisse des prix très prochaine ou pas! Les réponses seront connues très certainement dans les jours qui viennent. Reste que les responsables en charge du secteur du Commerce sont appelés à mobiliser leur troupes afin d’assurer l’application stricte des instructions du Président au risque de ne pas atteindre les objectifs escomptés à savoir l’allégement des contraintes qui pèsent sur les citoyens dans l’accès aux produits alimentaires avec un pouvoir d’achat en dégringolade.
Le département de Kamel Rezig doit surtout renforcer le contrôle et la lutte contre la spéculation et l’informel afin que les différentes décisions prises par le Président puissent réellement profiter aux citoyens et non pas aux spéculateurs et aux acteurs  du  marché informel gangréné par les commerçants véreux et indélicats. Pour rappel, le Président a ordonné dimanche, lors d’un Conseil des ministres, le gel jusqu’à nouvel ordre, de tous les impôts et les taxes, notamment les taxes contenues dans la loi de finances 2022 sur certains produits alimentaires, la suppression de tous les impôts et taxes sur le e-commerce, les téléphones portables, les matériels informatiques à usage personnel et les startups en se contentant des tarifications réglementées. Le Président a également ordonné au Gouvernement de prendre toutes les mesures et procédures visant à faire éviter aux citoyens l’impact de la flambée vertigineuse des prix dans les marchés internationaux durant l’année en cours jusqu’à leur stabilisation, l’organisation d’une réunion de coordination entre les services du ministère du Commerce et les représentants des corps sécuritaires en vue d’élaborer une stratégie efficace visant à mettre fin à la contrebande des produits alimentaires de large consommation à travers les frontières du pays, un phénomène à l’origine de pertes importantes pour le marché et l’économie nationale. Il a été également décidé à ce que l’État se charge de prendre en charge la différence des prix des produits destinés aux citoyens par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), et ce, compte tenu de l’augmentation des prix à l’international, et de renforcer davantage le contrôle sur les subventions dans le secteur de l’Agriculture et de l’élevage de bétail pour une stabilité des prix au service des citoyens.
Ania Nch

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