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Les membres de l’AGEx ont finalement dit oui à la proposition de la Faf : La Ligue 1 passe officiellement à «18», la Ligue 2 à deux groupes de «16»

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Au-delà des aspects financiers et d’une crise aiguë, le président de la Faf, qui se veut «pragmatique», a profité d’un conclave pas si extraordinaire que ça, pour prendre à témoin l’opinion sur les dérives d’un professionnalisme qui peine à se matérialiser sur le terrain. Ce qui suppose des changements notables qu’il faudra «mener au pas de charge», suggère-t-il. Une entreprise pas de tout repos , on conviendra.

Par Azouaou Aghilas

C’était dans l’air, c’est désormais officiel : la saison 2020-2021 sera le point de départ d’une profonde révision du système de compétitions et ce, à tous les niveaux de la hiérarchie. En plus des nouveautés introduites aux deux ligues de l’élite et que l’AG, convoquée en session extraordinaire, a entériné sans surprise, comme on le pressentait, les niveaux inférieurs ne seront pas en reste puisque, par exemple, pas moins de six groupes composeront la classe dite «amateur.» On sait également, ainsi en a décidé l’AGEx, que seuls les 18 sociétaires de la «Une» garderont le costume (trop grand à porter pour l’écrasante majorité) de «pros», alors que les «32», appelés à composer les deux «poules» à instaurer dès l’exercice prochain, devront faire preuve de patience et ne postuler à ce statut, pour autant qu’ils le mériteront en remplissant le cahier de charges y afférent, qu’en cas d’accession. Ce qui pose la question sensible de savoir si la structure en charge de la gestion de notre football se donnera les moyens de dire son mot (on attend de voir les règlements devant suivre et accompagner ce nouveau système) lorsqu’il faudra octroyer un tel privilège à l’heure de la prise de l’ascenseur dans le sens de la montée et s’il est prévu ou plausible d’en priver ceux qui prendront le sens inverse, c’est-à-dire les relégués. En attendant de voir plus clair et avec quels moyens on compte mener à bon port cette petite «révolution» qui n’est pas (d’autres équipes fédérales ont tenté le coup, pour ne pas dire l’aventure, en avançant dans le flou total et pratiquement sans garde-fous avant de se raviser quelques saisons plus loin) une première dans notre paysage national, il reste pour le moins curieux de connaître les vraies intentions des initiateurs d’un tel projet, des membres de l’honorable AG et cette «famille» si divisée de présidents de clubs si prompts à se déjuger au moindre petit couac. Surtout quand leurs formations se retrouvent dans l’impasse. C’est d’autant plus vrai que dans son intervention, le président de la Faf, rasséréné par l’unanimité (c’est coutumier) qui lui a permis de faire passer son projet comme un colis à la poste, dans l’attente de voir ce que sera la réaction des spécialistes, s’est dit «incapable» de citer les noms de certains présidents de clubs naviguant à vue et dont il n’a jamais pris connaissance des bilans et annonce (prévient ou menace, pour être plus précis) qu’«il sera naturellement pris compte du cahier de charges et qu’il est temps que le fair-play financier soit instauré.» Ce qui ne l’empêche pas, au passage (plus que «normal») de «féliciter les membres de l’AG d’avoir entériné la révision du système de compétition dans tous ses paliers», en poursuivant que cela a permis de «faire barrage à ceux qui savent si bien nager en eaux troubles».
Un président Zetchi plutôt rassuré qui précisera que cette AGEx, à laquelle il n’était pas demandé plus que de donner suite à une proposition inscrite (ndlr) à l’ordre de la «logique», tirait son essence même du récent symposium qui, dira-t-il, «a été critiqué de toutes parts», en soulignant que «tout le monde a été prié, en son temps, à donner son avis», regrettant que «ceux qui ont jugé utile de s’abstenir d’intervenir dans le débat n’ont qu’a assumer leurs responsabilités.» Adressant un message particulier à ses détracteurs qu’il appellera à la raison, le boss du football algérien, invitera un peu tout le monde à «élever le niveau» en disant stop aux points de vue «étriqués» et sur le principe de «la bouteille à moitié vide et à moitié pleine» afin de permettre à la discipline d’«avancer et de progresser». Confirmant (ce n’est pas un scoop et l’opinion attend des décisions fermes sur ce chapitre) que «les dettes constituent un vrai cancer pour le football national», Zetchi rassure, sans assurer, qu’il faut «aller, au plus vite, à des solutions urgentes». Devant cette véritable impasse et parlant des mesures à prendre, il rappelle, s’agissant notamment du financement des clubs, que les «pouvoirs publics s’acheminent vers la révision totale des mécanismes», en voulant pour preuves tangibles qu’«au moment où des formations, sous la coupe de sociétés nationales, jouissent de situations pour le moins confortables, d’autres font face à des problèmes insolubles». Conclusion, et sans le dire ouvertement (on le comprend comme un message indirect, pour notre part) qu’il est temps de s’ouvrir au capital privé. Sur des partenaires étrangers, un sujet qui demeure tabou pour l’heure ? Au moment où la sacro-sainte règle des 51-49, en économie est remise pratiquement en cause, cette fenêtre est maintenant ouverte. On verra ce que nous réservent les prochains jours ou semaines dans ce contexte de changements tous azimuts inspirés par les revendications de la rue qui en est déjà à son 30e vendredi de manifestations pacifiques. Il faut l’espérer. Comme il faut espérer (c’est son vœu et il le dira publiquement, ndlr) que nos clubs, engagés en compétitions continentales, suivent l’exemple de l’E.N en dominant, à leur tour, à nouveau l’Afrique.
A. A.

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