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LES INITIATIVES DE SORTIE DE CRISE ET LES MISES EN GARDE DE GAÏD SALAH : Transition ou Présidentielle : Le dilemme

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Ira-t-on vers un dialogue et des négociations entre toutes les parties pour une sortie de la crise politique en cours ? C’est sans doute la question que se posent tous les Algériens, qui continuent à sortir chaque vendredi pour militer en faveur d’un changement du système politique et la mise en place d’un véritable État de droit.  À l’état actuel des choses, du moins, il y a comme une ébauche d’un dialogue qui s’amorce quoique le processus devra prendre du temps.

A priori, des signes avant-coureurs le laissent croire à travers une foultitude de feuilles de routes mises sur le tapis et soumises au débat national. Il y’en a au moins trois initiatives qui se disputent l’issue à la crise, face auxquelles, toutefois, le chef d’état-major de l’ANP oppose une position ferme à toute voie qui émarge en dehors de la Constitution. Autrement, Gaïd Salah, jusqu’à son dernier discours d’hier, tient toujours sur la tenue d’une élection présidentielle organisée «dans les meilleurs délais». De l’autre, représentant pourtant le pouvoir politique, le chef de l’État Abdelkader Bensalah brille par son silence depuis l’échec cuisant du 22 avril dernier, notamment la conférence nationale initiée par les services de la Présidence et à laquelle lui-même n’était pas présent. Si, à présent, toutes les parties semblent d’accord sur le fait que la solution à la crise devra être discutée ou négociée à travers un dialogue, la forme et le fond les partagent. Hier, au moment où le vice-ministre de la Défense nationale discourt à l’Académie militaire de Cherchell, réitérant son opposition à toute période de transition, les Forces de l’alternative démocratique (FAD), composées de sept partis (FFS, RCD, MDS, PLD, PT, PST, UCP) et LADDH, des personnalités et représentants de la Société civile associés, adoptent un pacte politique autour d’une transition démocratique. Dans cette initiative, les participants disent être favorables pour négocier suivant un processus transitionnel, s’achevant sur la mise en place d’un État de droit, et auquel ils ont posé une liste de préalables avant tout dialogue. Pour leur part, les Forces du changement qui regroupent d’autres partis, plusieurs fois réunis sous la chapelle du FJD de Djaballah, dont TEH (Benflis), MSP (Makri) et d’autres personnalités nationales pour ne citer que l’ex-ministre et diplomate Abdelaziz Rahabi, optent pour une solution de sortie de crise alternant entre une élection présidentielle et une transition de «courte durée». Hier d’ailleurs, étant chargé de mener des tractations autour d’une conférence nationale, prévue le 6 juillet prochain, Rahabi a répondu présent à la réunion des FAD, où les deux initiatives ont été opposées l’une à l’autre pour tenter de dégager ce qu’elles ont en  commun.
Enfin, la Société civile, regroupant les forces syndicales et les délégués d’associations représentatives de plusieurs corporations socioprofessionnelles, ont déjà tenu leur propre conférence, le 15 juin dernier. Une rencontre, à l’issue de laquelle une feuille de route axée, elle aussi, sur une transition, allant de six à une année, a été adoptée. Quoique celle-ci devra être élargie à la classe politique. Entendre, les autres pôles parmi les partis politiques, dont les tractations semblent aller bon train entre ces différentes parties.
Farid Guellil

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