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LES GRÈVES SE MULTIPLIENT AUTOUR DES REVENDICATIONS SOCIO-PROFESSIONNELLES : Le nécessaire dialogue avec les tutelles ministérielles

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Après une trêve d’une année à cause de la pandémie du coronavirus qui frappe toujours le pays, les mouvements de contestations et des grèves dans les différents secteurs ont refait surface, soulevant des revendications socio-professionnelles qui ne trouvent pas de réponses auprès des responsables. En effet, de nombreux travailleurs dans de différents secteurs ont mené, ces dernières semaines, des actions de protestations, en paralysant les établissements concernés et pénalisant ainsi le simple citoyen, et cela devant le silence continu des tutelles ministérielles qui refusent selon eux d’ouvrir les portes d’un dialogue « sérieux » et « constructif » qui soit à la hauteur de leurs aspirations. C’est d’ailleurs le cas dans le secteur de l’Éducation, il y a à peine cinq jours, où le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur de l’Éducation a appelé à une grève de deux jours, selon les représentants du Cnapeste cette dernière a été largement suivie dans toutes les wilayas du pays, le débrayage, premier du genre cette année, est qualifié par ses animateurs «d’un signal fort» et un premier «avertissement» adressé à la tutelle, d’ailleurs si les autorités ne prennent pas sérieusement en charge les revendications légitimes des enseignants, le syndicat promet l’escalade, concernant la plateforme de revendications, elle englobe l’ensemble des préoccupations des enseignants entres autres l’amélioration du pouvoir d’achat, qualifié de «catastrophique», le droit au logement, à la retraite anticipée et à la médecine du travail. Aussi et dans le même secteur éducatif, l’association des parents d’élèves a appelé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans une réaction à son message à l’occasion de Yawm El-Ilm à activer les mécanismes de dialogue constructif et pertinent et cela afin de travailler pour l’intérêt de l’élève et l’école algérienne, cet appel est un message direct afin d’éviter les dérapages dans les jours à venir. Cependant, cette ébullition sociale a même touché le secteur le plus sensible en ce moment, celui de la Santé. En effet, l’armée blanche, « en colère » dans sa journée mondiale de la santé, elle revendique une meilleure considération salariale pour le corps médical qui a perdu 220 de ses membres dont 176 médecins durant la crise sanitaire de la Covid19, dénonçant les promesses non tenues du ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid. De son côté, la Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS) affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a annoncé hier une grève nationale de deux jours les 26 et 27 avril en cours. La FNTS a expliqué dans un communiqué adressé au ministère de tutelle que le débrayage était motivé par la lenteur, le manque d’engagement du ministère vis-à-vis du contenu du procès-verbal signé par les deux parties et l’absence de toute réponse à leur correspondance du 6 avril dernier. Hors de ces deux secteurs, les postiers eux aussi ont paralysé les bureaux de poste pendant quatre jours, malgré les mesures annoncées par la Direction générale d’Algérie poste afin de mettre fin à cette grève qui, il faut le dire, n’a pénalisé que le citoyen. Ces derniers réclament le versement de leur prime d’intéressement et la prise en charge de leurs revendications en suspens depuis des années. Au final, et au regard de ce bouillonnement social, qui a touché même la Justice, les tutelles concernées gardent le silence, alors que la communication et le dialogue autour d’un vrai débat reste la seule solution aux problèmes des travailleurs, un débat que les protestants ont longtemps demandé, du coup et malgré qu’il y a eu des réunions entre les ministères et le partenaire social sauf que les responsables concernés finissent par rejeter les réclamations ou dans la plupart du temps rompre leurs promesses.

Sarah Oubraham

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