L’armée israélienne a perpétré neuf massacres contre des familles dans la bande de Ghaza en l’absence depuis huit mois, du rôle responsable du Conseil de sécurité, l’occupation sioniste poursuit le génocide des Palestiniens faisant 83 morts et 105 blessés, selon des sources locales palestiniennes au 225e jour consécutif de l’attaque.
Ces sources précisent que ce bilan comprend les martyrs transportés aux hôpitaux, mais des dizaines de corps restent sous les décombres et dans les rues, inaccessibles pour les équipes médicales. Hier, au moins 15 Palestiniens ont été tués et 30 autres blessés dans un bombardement israélien sur le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Ghaza, rapporte l’agence de presse Wafa.
L’armée israélienne a ciblé l’entrée d’un centre de déplacés dans le camp, tuant et blessant des dizaines de personnes qui tentaient de regagner leurs maisons. La plupart des victimes ont été transportées à l’hôpital Kamal Adwan, également touché par des bombardements violents. La situation humanitaire dans le camp de Jabalia est désastreuse en raison des bombardements continus, de l’encerclement des familles et de la pénurie de nourriture, d’eau et de médicaments. Les ambulances et équipes de la Protection civile ne peuvent atteindre le camp pour récupérer les corps et soigner les blessés, laissant présager une catastrophe humanitaire. Dans le centre de Ghaza, deux Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens à l’ouest du camp de Nuseirat.
À Khan Younès, trois Palestiniens ont été tués et d’autres blessés lorsque l’armée israélienne a ciblé une maison de la famille Qadeeh à l’est de la ville. Un autre Palestinien a été tué dans un bombardement près de Rafah, dans le sud de Ghaza. Les forces israéliennes ont installé des barrages militaires à l’entrée du camp de réfugiés d’Al-Jalazoun, au nord de Ramallah, fouillant les véhicules et vérifiant les cartes d’identité des citoyens, provoquant un embouteillage important. À Jénine, des travailleurs de Ghaza ont été arrêtés dans la localité de Bartaa, et à Qalqiliya, les forces israéliennes ont mené une descente dans la localité de Habla. Depuis le début de l’offensive israélienne le 7 octobre dernier, le bilan s’élève à 35 386 morts et 79 366 blessés dans la bande de Ghaza.
Grand désespoir face à l’absence d’aide humanitaire
Le Bureau de Coordination des Affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a diffusé hier un communiqué alarmant, soulignant la gravité de la situation humanitaire dans la bande de Ghaza. Selon l’OCHA, il ne reste pratiquement plus rien à distribuer dans cette région déjà éprouvée par des années de conflit et de blocus. Sur son compte officiel, le bureau a souligné que la détérioration de la situation de l’eau et de l’assainissement dans la bande de Ghaza s’accélère de manière préoccupante. La suspension de l’aide humanitaire a exacerbé la situation, laissant les habitants sans ressources essentielles. Privés de soutien extérieur, les Ghazaouis sont contraints de se tourner vers des mesures désespérées pour survivre.
Dans un acte de désespoir, certains sont contraints d’utiliser des débris et des déchets pour répondre à leurs besoins les plus élémentaires. La situation s’est encore aggravée le 7 mai 2024, lorsque les forces d’occupation ont pris le contrôle, du côté palestinien du passage de Rafah, un point de passage vital pour l’acheminement de l’aide humanitaire vers Ghaza. Cette action a entraîné un blocage total de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza depuis deux semaines, aggravant encore la crise humanitaire déjà désastreuse dans la région.
L’OMS déplore la pénurie de fournitures médicales
L’Organisation mondiale de la santé a annoncé, vendredi, n’avoir reçu aucune fourniture médicale dans la bande de Ghaza depuis le 6 mai. Tarik Yasarevic, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé, a déclaré à Genève : « La fermeture du terminal de Rafah nous place dans une situation difficile en ce qui concerne la circulation du personnel médical, ainsi que la rotation du personnel et des équipes médicales des Nations unies ». Il a ajouté lors d’une conférence de presse : « Plus important encore, les dernières fournitures médicales que nous avons reçues à Ghaza datent d’avant le 6 mai ». Il a poursuivi : « Nous avons pu distribuer quelques fournitures, mais la pénurie est grande, notamment le carburant nécessaire au fonctionnement des hôpitaux ». Le 7 mai, les forces d’occupation israéliennes ont fermé l’est de Rafah avec des chars avant de s’emparer du passage, qui est la porte vitale pour les convois transportant de l’aide humanitaire vers les citoyens menacés par la famine à Ghaza, selon l’ONU. Yasarevic a souligné que « le problème le plus important actuellement est la pénurie de carburant ». Un porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé a expliqué qu’entre 1,4 et 1,8 million de litres de carburant sont nécessaires par mois pour compléter les activités des institutions de santé et des autres partenaires de ce secteur. Il a ajouté : « Hier, depuis la fermeture du passage, seuls 159 000 litres étaient entrés à Rafah pour tous les partenaires travaillant dans le domaine humanitaire, ce qui est une quantité insuffisante ». Sur les 36 hôpitaux de Ghaza, seuls 13 ne fonctionnent plus partiellement, selon l’Organisation mondiale de la santé.
M. Seghilani
