Plus de 100 experts dans les domaines de la prévention et de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, de pays membres du Global Counter terrorism Forum (GCTF), de la région de l’Afrique de l’Ouest ainsi que des organisations internationales et régionales dont les Nations unies (ONU), l’Union africaine (UA), la Ligue des États arabes, l’Organisation de la coopération islamique, l’Union européenne , AFRIPOL, EUROPOL et INTERPOL entament aujourd’hui, à Alger, les travaux de trois jours, de la 2ème réunion plénière du GCTF et de l’atelier sur la coopération policière entre les pays de l’Afrique de l’Ouest.
S’inscrivant dans le cadre des activités du GCTF, dont l’Algérie est membre fondateur, la cérémonie d’ouverture, de cette session, aura lieu aujourd’hui au Centre International des Conférences et sera présidée par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, selon le communiqué de son ministère. Jusqu’à jeudi, les participants se pencheront sur les questions liées au terrorisme et à la sécurité, notamment, cite la même source, l’évolution de cette menace terroriste dans la région sahélo-saharienne, la gestion de la sécurité des frontières, le retour des terroristes de l’étranger, le financement du terrorisme, la prévention de la radicalisation, et pour la première fois «le rôle de la femme dans la lutte contre ces fléaux» est-il précisé. La tenue de cette conférence à Alger traduit, encore une fois, la portée et le rôle soutenus de l’Algérie sur les plans régional, continental et international, en matière de lutte contre le terrorisme, la prévention de la radicalisation, les politiques à promouvoir en matière de législation ayant trait à la lutte contre le crime organisé et ses connexions avec l’activité terroriste. Aussi cette rencontre de trois jours intervient, après deux mois de la tenue de la 9ème réunion ministérielle du GCTF, fin septembre dernier, à New-York, en marge des travaux de l’Assemblée générale de l’ONU, lors de laquelle le ministre, Messahel, avait déclaré que notre pays « stable et sécurisé dans une région marquée par l’instabilité et un niveau élevé de la menace terroriste, maintient un haut niveau de vigilance et d’engagement dans la lutte anti-terroriste». à cette même occasion, il avait exprimé l’appui d’Alger «à l’initiative portant sur la promotion de la coopération institutionnelle » entre l’ONU et le Forum mondial de lutte contre le terrorisme, dans une démarche « de complémentarité des objectifs et des ressources », en appelant , «au renforcement de cette même coopération entre le Forum, l’Union africaine et ses différentes institutions chargées de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme » avait-il déclaré, septembre dernier, à New-York. Si lors des précédentes rencontres, régionale, continentale et internationale, qu’a abritées Alger, des étapes considérables ont été franchies, dans le domaine de coopération entre les différents acteurs et la consolidation des efforts consentis, dans une dynamique d’ensemble de lutte contre le terrorisme et le crime organisé notamment en matière de législation, la tenue, à Alger, de la 2ème réunion plénière du GCTF et de l’atelier sur la coopération policière entre les pays de l’Afrique de l’Ouest, consacré à différentes dimensions de la lutte anti-terroriste traduit, en effet, l’engagement et la contribution renouvelés de l’Algérie à la lutte commune contre le terrorisme. Ce sera certainement pour Alger, l’occasion de mettre encore une fois en lumière, la nécessité de renforcer voire de promouvoir des politiques, des stratégies et des programmes de développement, en appui à la lutte sécuritaire contre le terrorisme, et ce en vue de réduire et éradiquer les facteurs d’exclusion, de marginalisation, de stigmatisation ou d’injustice sociale, lesquels sont fortement exploités par la propagande des groupes terroristes, pour mobiliser et opérer de nouvelles recrues. Il est à rappeler que le groupe de travail, chargé de la construction des capacités dans la région d’Afrique de l’ouest, a tenu sa première réunion, octobre 2017, sous la coprésidence de l’Algérie et du Canada, tel qu’approuvé lors de la 8e réunion générale ministérielle qui s’est tenue le 20 septembre 2017. Rappelons que le Forum mondial contre le terrorisme a été créé en septembre 2011.à New York. Il regroupe 29 Etats de toutes les régions du monde et ceux de l’Union européenne et a pour vocation d’identifier les besoins nationaux et internationaux en matière de lutte contre le terrorisme outre l’élaboration de solutions pertinentes, la coordination et le renforcement des capacités des Etats.
Karima Bennour