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Les deux faces de l’IA

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La machine du progrès technologique broie tout sur son chemin. Elle touche la quasi-totalité des secteurs de la vie active. Nous nous contentons, ici, d’un seul secteur qui sera impacté. Il s’agit du marché du travail et de l’emploi. Si la révolution industrielle a bouleversé la société, l’économie et le monde de vie au 19e siècle, la révolution technologique d’aujourd’hui ne l’est pas moins. L’arrivée des machines a généré des emplois, mais elles en ont aussi supprimé des métiers. La tech produit le même effet de nos jours. Des métiers qui font vivre des familles risquent de disparaître dans quelques années. À l’instar de tous les pays, l’Algérie, qui a ouvert le chantier de la numérisation, n’est pas à l’abri. Le SG de l’UGTA, Amar Takdjout, en a fait écho, hier à Alger, à l’occasion d’une conférence sur le thème : « Donner aux syndicats arabes les moyens de faire face à l’impact de l’automatisation de l’IA sur le marché du travail ». Comme tout défenseur des droits des travailleurs qui se respecte, il craint la perte des emplois. Mais le processus a eu cours il y a un quart de siècle. Tout a commencé ou s’est accéléré – c’est selon – au début de ce troisième millénaire avec, notamment, la démocratisation de l’accès à Internet. Aujourd’hui, le Smartphone, qui permet l’accès aux NTIC, s’est banalisé. La vie privée comme publique se numérise de plus en plus. Les administrations s’encombrent moins de paperasse. L’innovation va crescendo. Prenons, par exemple, les technologies informatiques que l’on trouve dans le téléphone intelligent ou le laptop. Elles ne sont rien devant l’ordinateur quantique et l’intelligence artificielle. La dépendance aux technologies n’est pas totale, mais ce n’est que partie remise. Tout le monde est d’accord sur le fait que l’innovation facilite la vie des personnes et de la cité. Mais comme tout avantage, il y a toujours un inconvénient derrière. La transformation numérique qui s’accélère avec l’usage de l’IA fait ainsi craindre la perte de beaucoup de métiers. Elle risque de mettre au chômage des milliers de personnes.  La mauvaise nouvelle, une dizaine de métiers risque de disparaitre d’ici 2030 à cause du progrès technologique. La bonne nouvelle, c’est que d’autres métiers verraient le jour grâce à ce même progrès technologique. Le Forum économique mondial (Davos) l’avait prédit il y a quelques mois. Le postier, le caissier de banque, l’opérateurs de saisie, l’assistant administratif, le comptable etc. seront des métiers dépassés par le temps. D’autres, comme l’ingénieur en Big Data, le spécialiste en IA et Machine Learning, le développeur de logiciels ou encore l’expert en Cybersécurité, feraient leur entrée sur le marché du travail.

Farid Guellil

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