Commencées lundi dernier, les audiences publiques de la Cour internationale de justice (CIJ) sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques sionistes dans les territoires palestiniens occupés, vont se poursuivre jusqu’à lundi 26 février.
Ces audiences confirment l’isolement international de l’entité sioniste et de son soutien principal les États-Unis ainsi que leurs alliés atlantistes. Vendredi, au 5e jour des audiences, plusieurs délégations ont dénoncé les violations par l’entité sioniste des chartes et conventions internationales, et ont appelé la Cour à contraindre l’occupant sioniste à « mettre fin immédiatement et sans conditions à son occupation illégale ». Il s’agit de la Norvège, du Qatar, du Sultanat d’Oman, de la Namibie, du Pakistan et de l’Indonésie.
Solidaires avec la lutte des Palestiniens
Devant la CIJ, la ministre namibienne de la Justice, Yvonne Dausab, a cité une déclaration du défunt président namibien Hake Geinkup, décédé début février dernier, disant : «Aucune personne éprise de paix ne peut ignorer le génocide perpétré contre les Palestiniens à Ghaza». La ministre a ajouté : « Je représente devant vous un pays dans lequel l’Allemagne (qui soutient aujourd’hui le génocide pratiqué par l’entité sioniste) a commis brutalement le premier génocide du XXe siècle contre les peuples Herero et Nama (en Namibie)». La délégation de la Namibie a appelé l’Assemblée générale des Nations unies « à fixer une échéance pour l’entité sioniste pour mettre un terme à son occupation illégale et agissements enfreignant la légitimité internationale ». Vendredi, lors d’une cérémonie à Rio de Janeiro, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a réaffirmé : « Ce que (l’entité sioniste) est en train de faire (…) c’est un génocide, car il est en train de tuer des femmes et des enfants ». Le président colombien Gustavo Petro avait emboîté le pas au chef de l’état brésilien, affirmant qu’à Ghaza, »il y a un génocide. Des milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées sont lâchement assassinés. » Solidaire avec Lula, Gustavo Petro a précisé sur X : »Lula a dit la vérité. Soit la vérité est défendue, soit la barbarie nous anéantira ». Samedi, dans une déclaration qu’il a publiée sur son compte X, le président cubain, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, a appelé à intensifier les efforts internationaux pour mettre fin aux « crimes de génocide » en cours contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier.
Les complices du génocide
L’Observatoire Euro-méditerranéen des droits de l’Homme a appelé, hier, à un boycott international de l’entité sioniste pour sa violation des décisions de Cour internationale de justice (CIJ) et de la Convention sur le génocide qu’elle a ratifiée. Il estime que les pays membres de la CIJ doivent rompre toute forme de relations avec l’entité sioniste. Cet appel concerne particulièrement les pays arabes et les pays musulmans qui ont maintenu leurs relations politiques, diplomatiques, économiques et commerciales, et parfois militaires, avec l’entité sioniste alors que des pays d’Amérique latine ont renvoyé l’ambassadeur sioniste et ont clairement dénoncé le génocide contre les Palestiniens. Quant aux pays occidentaux comme l’Allemagne, la France, la Hollande et d’autres, à la traîne des états-Unis et de la Grande Bretagne, qui fournissent à l’entité sioniste une aide militaire (en armes ou en renseignements) qui lui permet de continuer à exterminer le peuple palestinien ; ces pays atlantistes sont considérés comme partenaires du génocide. Plus de 30 experts indépendants de l’ONU ont déclaré que tout transfert d’armes ou de munitions vers l’entité sioniste pour une utilisation à Ghaza violerait probablement le droit humanitaire international et devrait cesser immédiatement. Selon les derniers chiffres du bureau des médias du gouvernement à Ghaza, le bilan de l’agression sioniste s’élève à plus de 29 606 morts et plus de 69 737 blessés. Le ministère a indiqué dans son rapport que l’occupation a commis 8 massacres contre des familles dans la bande de Ghaza, faisant 92 martyrs et 123 blessés au cours des dernières 24 heures. Le ministère a précisé qu’un certain nombre de victimes se trouvent toujours sous les décombres et sur les routes, tandis que l’occupation sioniste empêche les ambulances et les équipes de la protection civile de les atteindre.
M’hamed Rebah