Cinquante jours après la démission du gouvernement Attal, le président Emmanuel Macron « n’a toujours pas nommé » son successeur au poste de chef de gouvernement, alors qu’il a mené des consultations.
«Le macronisme, c’est long, surtout à la fin», a estimé hier, sur son compte X (ex-Twitter) Valérie Boyer., qui au yeux de la sénatrice du camp des Républicains (LR), la séquence politique orchestrée par Emmanuel Macron « n’a que trop duré ». alors que le pays et ses institutions sont depuis 50 jours sans un Premier ministre, depuis la démission de Gabriel Attal. Le président de la République, lui, selon des médias locaux « cherche toujours un successeur mais doit composer avec des oppositions en position de négocier », ce qui résume en une phrase, la crise politique qui va s’accentuer avec le grand retour des vacances et la rentrée sociale. Les noms de Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand reviennent avec insistance, mais le président français lui-même « ne semble pas avoir fait de choix » alors le pays a marqué, hier son 50e jour, sans la désignation d’un PM et les oppositions comme la presse, commentent et réagissent, sur les fuites de noms et plus de chances pour tel ou tel, pour être nommé par le locataire de l’Elysée . L’opinion comme la classe politique s’impatientent, sur fond de la défaite du camp présidentiel, aux dernières législatives anticipées, décidées, par Emmanuel Macron, scrutin ayant donné, au NFP, la victoire, balayant ainsi, non seulement le parti de l’extrême droite qui se voyait déjà gouverner bien avant même le vote législatif mais aussi le camp des partisans du Macronisme. «Les problèmes s’amoncellent», pointe du doigt la sénatrice LR et « si c’est le chaos en France, c’est d’abord la faute au président macron », a également estimé le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel, de passage sur les ondes, indiquant que « cinquante jours que les Français attendent de savoir à quelle sauce ils vont être mangés !», a-t-il précisé. Un agacement partagé par le président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, l’Insoumis Éric Coquerel, qui sur une chaîne du service public s’est s’adressé au locataire de l’Élysée. «vous êtes dans l’impasse et n’arrivez pas à nommer un Premier ministre parce que minoritaire», a-t-il lancé, avant de réitérer la demande du Nouveau Front populaire (NFP) : «rendez-vous à l’évidence, la solution est de respecter le suffrage universel, nommez Lucie Castets à Matignon.»
R. I.