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L’Égypte demande la levée d’un blocus israélien «inhumain»

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La communauté internationale, notamment des membres du Conseil de sécurité, se dirige-t-elle à réunir les conditions politiques ouvrant la voie au déploiement d’une force internationale, à Ghaza comme en Cisjordanie ? Il semblerait que cette option est envisageable et calquée de l’expérience, toujours en cours au Liban, par la ligne bleu et la présence de la force onusienne Unifel, au Sud libanais. En l’espace de moins de six ans, Israël a agressé militairement, à trois reprises, les Palestiniens de Ghaza, 2008-2009, son offensive de 2012 et celle enclenchée le 8 juillet et se poursuit contre les Palestiniens sous blocus depuis près de huit années. Le prétexte avancé, depuis toujours, par les responsables israéliens, «sécurisation et protection de l’entité sioniste» pour justifier leurs agressions, sous diverses formes, contre les Palestiniens ne tient plus et s’est révélé avoir été le gros mensonge israélien. Offensives militaires, arrestations arbitraires, extensions des colonies juives, assassinats, emprisonnement d’enfants palestiniens, expropriations des biens, exilé ou refugié. Pour l’opinion internationale, il s’agit à ce propos de pratiques de toute colonisation, et notamment celle de peuplement dont est victime, depuis des décennies, le peuple palestinien. Outre que le prétexte israélien précité s’écroulait, au fur et à mesure qu’il était entretenu, comme un château de cartes, par l’ampleur de la nature et des conséquences de l’offensive militaire en cours -par air, terre et mer- contre les Palestiniens de Ghaza. Avec près de 1 935 martyrs et 10 000 blessés, dont plus de 80% des civiles, enfants, femmes et des personnes âgées, et les bombardements israéliens, à ce jour, contre 7 écoles de l’agence onusienne l’Unrwa, des centres hospitaliers, des ambulances et même contre les morts, hier, le cimetière à l’Est de Rafah fut bombardé. Aussi, dans son incapacité d’atteindre les objectifs fixés par sa guerre contre les Palestiniens de Ghaza, notamment par la voie politique, via les négociations du Caire, du fait de la riposte palestinienne, d’abord militaire puis sur le plan politique, Israël s’achemine vers une impasse dans ses perspectives de sortie du bourbier ghazaoui. La campagne internationale appelant à des poursuites judicaires des responsables politiques et militaires de l’ntité sioniste pour les crimes et les génocides qu’ils ont commis à Ghaza, notamment devant la Cour pénale internationale (CPI), ainsi que celle appelant au boycott d’Israël et la levée du blocus, acculent, outre l’entité  sioniste, ses alliés. Les manifestations, samedi à Londres, avec près de 100 000 personnes exigeant l’arrêt de l’offensive israélienne, condamnant la passivité de la communauté internationale face au drame des Palestiniens, se sont rassemblées devant l’ambassade des États-Unis et aussi devant le siège de l’Onu. Bon nombre d’observateurs aux faits du conflit israélo-palestinien et arabo-israélien affirment qu’une nouvelle phase est en cours d’être entamée sur fond de la portée et de la teneur de la riposte palestinienne, militaire puis politique, contre l’offensive Israélienne. Ce qui nous ramène à notre interrogation précitée, dont certains, notamment certains think-thank occidentaux qui suggèrent une voie de sortie par la mise en place d’une force internationale, entre Palestiniens et Israéliens, en perspective aussi de l’incontournable condition des Palestiniens, la levée du blocus. Les tractations politico-diplomatiques reprennent, sur fond du blocage en cours, par le refus de la délégation israélienne de se rendre au Caire. Après avoir quitté, dans le soirée de vendredi-jeudi derniers, la table des négociations sous la médiation égyptienne, suite au refus de la délégation palestinienne unifiée de répondre à leurs conditions, les Israéliens sont revenus à la charge, hier, pour annoncer encore une fois une autre condition, l’arrêt des tirs de roquettes de la résistance. Devant la mobilisation et le soutien du peuple palestinien à la riposte militaire puis politique, sans précédent, l’entité sioniste se dérobe, depuis le début des négociations du Caire, par l’annonce de conditions pour être modifiée par la suite demeurant sur des formalités devant le document palestinien qui lui porte sur des fondamentaux. Israël, dans ce sens, vient d’annoncer qu’elle ne se déplacerait pas au Caire tant qu’il n’y aura pas arrêt des tirs des roquettes». En réponse à cette annonce, Abbou Zehri, cadre politique palestinien, a répondu en déclarant «Netanyahou a échoué à atteindre les objectifs de son agression contre Ghaza», ajoutant dans ce sens que «le perdant ne peut pas imposer des conditions». La délégation palestinienne unifiée a fait savoir, samedi soir, qu’elle ne resterait pas «éternellement au Caire», en réaction au refus israélien de céder aux conditions palestiniennes, notamment s’agissant de la levée du blocus. À ce propos, le ministère égyptien des Affaires étrangères a fait savoir que «Le Caire demande la levée du blocus inhumain qu’impose Israël sur Ghaza». Déclaration des responsables égyptiens émises au moment où le président Es-Sissi effectue sa visite en Arabie saoudite, et aussi avec la tenue, hier, d’une réunion entre la délégation palestinienne et égyptienne au Caire, en présence de Saab Arekat, en provenance de Qatar. Notons, par ailleurs, que les militaires israéliens ont arrêté, samedi soir, onze Palestiniens en Cisjordanie.

Karima Bennour

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