Depuis la confirmation de la commande algérienne – annoncée par des sources médiatiques non officielles en février 2025- concernant l’acquisition d’une quinzaine de chasseurs Sukhoï « Su-57 Felon », le bijou de l’aviation russe bardé de technologies de pointe et d’intelligence artificielle, tous les rapports établis par des sites spécialisés en défense font passer les forces aériennes de l’Armée nationale populaire au statut de puissance dominante en Afrique et dans le monde arabe. Depuis quelques jours, le site de référence « Military Watch Magazine » annonce l’entrée en service, sinon l’arrivée, de deux appareils Su-57 sur un total de 14 commandés par l’Algérie auprès de la Russie. Selon la même source, même en petit nombre, le Su-57 confère à l’ANP des capacités de force multiples qui pourraient considérablement renforcer les aptitudes offensives de la flotte algérienne. Sachant que nos forces aériennes disposent déjà d’une escadrille de plus de 70 chasseurs Su-30MKA « 4+ génération ». Un appareil qui représente, depuis longtemps déjà, une force dominante en Afrique et dans le monde arabe. Et même en Méditerranée. Un avantage aérien auquel s’ajoute le redoutable Su-35, qui compte aussi parmi les commandes passées par l’Algérie. Selon les spécialistes, le Su-35 a une vocation défensive, le Su-34 est d’attaque au sol tandis que le Su-57 est un chasseur furtif qui est capable de mener des opérations discrètes. En se dotant du Su-57, l’ANP devient la première puissance du continent à franchir le seuil de la furtivité. Elle rejoint le club très fermé des armées à la capacité de combat à la fois invisible et autonome. Il faut savoir que l’armée de l’air algérienne cumule déjà des succès sur le plan continental. Elle seconde son homologue égyptienne comme force aérienne la plus puissante en Afrique. Mais avec l’intégration progressive du Su-57 dans sa flotte, l’Algérie pourrait surclasser l’Égypte et, partant, faire basculer le rapport de force aérienne en sa faveur. Bien que, faut-il le souligner, contrairement aux supputations qui vont bon train à ce sujet, l’Algérie ne se livre pas à une course à l’armement. Autrement dit, le renforcement des capacités de défense de l’ANP s’inscrit dans le cadre d’une stratégie à long terme bien étudiée, comme l’ont maintes fois souligné les responsables algériens et des spécialistes au fait de l’évolution des forces armées nationales. D’autre part, l’ANP est, de notoriété publique, une armée de dissuasion qui s’interdit d’opérer au-delà de ses frontières. Mais malheur à celui qui oserait franchir ses frontières ou violer son espace aérien ! Le drone malien abattu, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, après que cet engin a violé l’espace aérien national, illustre cette capacité des forces de l’ANP à éliminer l’intrusion ennemie. In fine, l’ANP se veut une armée professionnelle, forte et crainte de ses ennemis. Posséder un avion de chasse furtif répond à cette ambition, somme toute, souveraine et légitime.
Farid Guellil









































