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L’ÉCONOMISTE FARÈS MESDOUR SUR LA VACANCE DU POSTE DE GOUVERNEUR DE LA BANQUE D’ALGÉRIE : «L’économie nationale sera sans doute affectée»

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Après avoir nommé l’ex-gouverneur de la banque d’Algérie, Mohamed Loukal, au poste de ministre des Finances au gouvernement Bedoui, la Banque d’Algérie reste, depuis, sans un dirigeant à sa tête. Hier, le décret présidentiel mettant fin aux fonctions de Loukal à la tête de l’institution financière et sa nomination au gouvernement a paru. Donc le poste de gouverneur se retrouve vacant jusqu’à nouvel ordre, sachant qu’il est désigné par le président de la République.

Un poste sensible et non des moindres, en effet, comme celui de diriger l’institution bancaire mère. D’où un impact dont ont ne connaît pas les contours sur les finances et l’économie du pays, le tout sur fond de la crise politique, à laquelle est confronté le pays depuis quelques semaines. Une vacance qui ne passera pas sans conséquences sur le monde financier et économique, dont notamment la problématique des transactions financières. Voilà une décision « irréfléchie » et « irresponsable », pour des experts, que nous avons contactés, hier, pour avoir de plus amples éclairages sur cette situation. Professeur universitaire et économiste, Farès Mesdour nous a précisé que «si le poste de gouverneur de la Banque centrale est inoccupé, c’est l’économie nationale, sans aucun doute, qui sera affectée. Il ne faut pas oublier, poursuit-il, qu’on traverse une crise économique sans précédent et aujourd’hui, le conseiller administratif peut gérer ce poste provisoirement, mais il n’a aucune autorité pour prendre des décisions», a-t-il précisé.
Poursuivant, il dira que «dans des situations exceptionnelles similaires, auxquelles est confronté le pays, il se peut que le ministre des Finances actuel, Mohamed Loukal, qui était gouverneur de la Banque d’Algérie, puisse continuer d’occuper les deux postes en même temps, durant la période de transition». Pour notre interlocuteur, cependant, «il y a ces décisions qui ne peuvent être prises que par le gouverneur de la Banque, pour ne citer, à titre d’exemple, que celles relatives aux transactions, les taux d’intérêt, le choix d’une politique s’agissant du financement des projets… etc.» Et, aujourd’hui, vu l’absence d’un président de la République à la tête de l’État, pour la désignation d’un nouveau gouverneur, «il est impossible de nommer le successeur de Loukal», car la procédure «relève des prérogatives du président de la République», a expliqué le professeur Mesdour.
Med Wali

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