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L’école pour tous

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L’information a été négligée par nos médias, à l’exception de 2 ou 3 titres. Pourtant elle renseigne sur la véritable nature sociale de l’État Algérien. Lors de sa visite de travail, lundi dernier en compagnie du ministre de l’Industrie, Ali Aoun, dans la wilaya de Bouira, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed a annoncé qu’un recensement des enfants non scolarisés va être effectué à travers le territoire national. L’annonce est inédite. D’abord cela suppose que des enfants algériens sont privés de leur droit à l’éducation. Même s’ils sont une infime minorité. Ensuite et une fois le recensement achevé, quelles seront les mesures qui suivront le constat ? Il faut rappeler quelques chiffres. Lors de la rentrée scolaire précédente (2023-2024), ils étaient plus de 11 millions d’élèves à rejoindre près de 30 000 établissements scolaires. Une rentrée qui avait mobilisé plus de 500 000 enseignants. La prochaine rentrée de septembre verra la réception de 604 nouveaux établissements scolaires et 459 nouvelles cantines. Ceci pour avoir une idée de l’ampleur de l’investissement financier, humain et social consenti par l’État. Uniquement pour le primaire, moyen et secondaire. Pour la première fois de notre histoire, l’État lance une opération de ce genre. Pour ne laisser aucun de nos enfants sur le bord de la route. En droite ligne de la Constitution de 2020 qui stipule dans son article 65 que « le droit à l’éducation et à l’enseignement sont garantis…L’enseignement primaire et moyen est obligatoire… ». Sur quoi se base le ministre pour affirmer que des enfants ne sont pas scolarisés ? Grâce à la numérisation, il suffit de comparer le nombre des naissances cinq ans auparavant avec celui des inscriptions, via la plateforme numérique depuis cette année, pour constater une différence. Certainement très limitée, mais qui reste inadmissible. Un seul enfant non scolarisé, c’est une injustice de trop. Inadmissible, inacceptable pour une Algérie en voie de devenir une puissance émergente. Ironie de l’histoire, à l’indépendance en 1962, il y avait dans notre pays 1% d’enfants scolarisés. Ils seraient aujourd’hui 1% d’enfants non scolarisés. L’État ira les retrouver, principalement, dans les zones enclavées. Pour les sauver et leur garantir le savoir nécessaire à une vie et un bien être au même titre que tous les enfants algériens. L’État aura à prévoir les moyens de sensibilisation des parents comme les internats pour les nomades, ou dans certains cas le concourt du ministère des Affaires religieuses ou des notables locaux. En dernier ressort, les sanctions ne seront pas épargnées aux parents qui n’entendraient pas raison. Quel pays au monde s’est-il déjà lancé dans une telle opération sociale ? Sauf erreur, aucun. Nous sommes les seuls. Et cela va dans le sens du serment fait à nos martyrs. De construire une Algérie où vivent des Algériens dans la prospérité et fiers de leur appartenance. En Algérie l’obligation d’aller à l’école n’est pas un simple slogan. C’est une réalité !
Zouhir Mebarki

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