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Le SILA se porte bien…

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Le Salon international du Livre d’Alger (SILA) ouvre ses portes aujourd’hui et pour 10 jours. L’accès au public aura lieu après demain jeudi. C’est sa 27ème édition. Le thème de cette année est « Lire pour triompher ». Plus de 1000 exposants dont moins du tiers sont algériens. Les autres viennent de 40 pays. Le pays invité d’honneur, cette année, est le Qatar. Plus de 300 000 titres seront exposés au public. L’événement est voulu grandiose. Au cours de cette rencontre, il est prévu plusieurs séminaires aux thèmes différents. « Plusieurs conférences-débats sur la Guerre de Libération nationale seront (également) organisés » selon les organisateurs. La Palestine, le Sahara occidental et l’Afrique de manière générale seront également présents dans les thématiques prévues au programme. Enfin un prix intitulé « mon premier livre » sera décerné à un jeune auteur de moins de 35 ans qui a publié son livre au cours de cette année et qui sera choisi parmi les candidats. Voilà pour la « vitrine » de la manifestation. Allons maintenant dans « l’arrière-boutique » et commençons par compulser les archives. Le 1er SILA s’est tenu en 1996 en pleine décennie du terrorisme dans notre pays. Le ministère de la Culture venait d’être rattaché au ministère de la Communication. C’est ainsi qu’il s’est tenu tant bien que mal, sans tambours ni trompettes jusqu’à sa 15ème édition en 2010 où le salon s’est redressé de façon spectaculaire. Depuis, le SILA s’est tenu régulièrement chaque année avec toutefois une absence de deux années due à la pandémie du coronavirus. À sa reprise en 2022, la 25ème édition a renoué avec l’afflux de visiteurs estimé à plus de un million et demi de personnes. Un afflux qui ne correspond en rien avec une quelconque hausse de lecteurs. D’ailleurs, les slogans sont, chaque année, autant d’invites à lire. Ce qui autorise à déduire que la passion de lire a besoin d’être stimulée en permanence. Oui mais comment expliquer l’engouement des éditeurs qui étaient 460 en 2010 dont 130 algériens alors que cette année leur nombre a triplé ? Certains n’hésitent pas à expliquer cette attractivité par l’introduction de la commande publique. Entre bibliothèques scolaires, bibliothèques municipales et autres centres culturels, la demande est conséquente. Un autre aspect mérite d’être abordé, celui du livre électronique ou livre numérique ou « ebook ». La vente de ces livres numériques bat son plein en ligne chez Amazon, Fnac et autres diffuseurs à l’étranger. La formule a ses partisans, surtout parmi les jeunes. D’autant que la numérisation, de manière globale, dans notre pays est une priorité. Mais avant, il faudrait commencer par le site web du SILA qui manque cruellement de sérieux. Dans les pages réservées « au mot de la ministre de la Culture » et « au mot du commissaire du SILA » il est question de « Lorem Ipsum ». On vous laisse découvrir la traduction sur le site web. Ceci dit, l’intérêt porté à notre SILA dépasse nos frontières !
Zouhir Mebarki

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