Hier, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé le projet de résolution exigeant un cessez-le-feu «immédiat» à Ghaza.
Le représentant de l’Algérie auprès des Nations unies Amar Bendjama s’est félicité de ce vote. Il a exigé que le cessez-le-feu soit effectif immédiatement et que le Conseil de sécurité impose l’application de cette résolution. Il a réitéré le soutien de l’Algérie au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres pour ses positions courageuses. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, avait déclaré hier que « la Chine soutient ce projet de résolution et félicite l’Algérie et d’autres pays arabes pour leur dur travail à cet égard ». «Nous espérons que le Conseil de sécurité l’approuvera au plus vite et enverra un signal fort pour que cessent les hostilités », avait-il ajouté. Ce projet de résolution a été préparé par les membres non permanents du Conseil de sécurité (dont l’Algérie). Il appelle à un cessez-le-feu immédiat pendant le Ramadhan (alors que le mois sacré est à sa deuxième moitié) dans la perspective d’un cessez-le-feu permanent à Ghaza. Il appelle également à la libération des otages et à l’acheminement de l’aide humanitaire. Les États-Unis n’ont pas opposé leur veto et se sont contentés de s’abstenir. Avant le vote, des informations ont fait état de « consultations » afin que les États-Unis n’opposent pas leur veto à ce texte. Des observateurs ont estimé que les dirigeants américains, qui constatent la dénonciation quasi-unanime dans le monde de leur soutien à la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre la population palestinienne, céderaient cette fois et laisseraient passer le texte. Les dirigeants américains restent très vulnérables à la pression des lobbies sionistes aux états-Unis. Le premier ministre de l’entité sioniste, Netanyahou, a menacé de ne pas aller à Washington si les états-Unis ne mettaient pas leur veto à ce projet de résolution. Vendredi, le Conseil de sécurité a rejeté le projet de résolution des Etats-Unis sur Ghaza. La Russie et la Chine (qui ont mis leur veto) et l’Algérie ont voté contre, la Guyane s’étant abstenue de voter, alors que 11 membres du Conseil ont soutenu le projet de résolution américain. Dans une allocution prononcée au Conseil de sécurité, à propos de ce vote, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, Amar Bendjama, avait alors expliqué que le projet de résolution américain, n’était pas à la hauteur des attentes du groupe arabe auxquelles il a toujours donné la priorité, à savoir: un cessez-le-feu immédiat.
Capacités de la résistance palestinienne intactes
Sur le terrain, la résistance palestinienne a donné, hier, une nouvelle preuve, à partir de Ghaza, de ses capacités restées intactes en lançant des salves de roquettes vers les colonies proches de la bande de Ghaza parallèlement à sa confrontation continue face à l’incursion terrestre sioniste à proximité de l’hôpital médical Al-Shifa, à l’ouest de la ville de Ghaza. En effet, au 171ème jour de l’agression sioniste, des salves de roquettes ont été lancées vers la colonie Ashdod. Les médias sionistes ont confirmé ce fait en soulignant le nombre élevé de morts de leur armée dans les combats qu’elle mène avec la résistance palestinienne dans la bande de Ghaza, soulignant qu’il équivaut à la taille d’une brigade de l’armée sioniste. Le commentateur militaire de la Douzième chaîne sioniste a déclaré que « l’armée » d’occupation avait perdu 600 combattants dans cette guerre, en plus des 3 000 blessés, un chiffre qu’elle n’avait pas perdu depuis des décennies. L’occupation sioniste poursuit son agression contre la bande de Ghaza, ciblant diverses zones de la bande et mettant en place son siège sur le secteur de la santé, ce qui aggrave la crise humanitaire dont souffre la population de Ghaza. 22 Palestiniens ont été tués dans le bombardement par l’occupation sioniste d’une maison de la famille Salman dans la rue Al-Be’ah dans la ville de Deir Al-Balah, et l’occupation a mené un raid sur le camp de Nuseirat, au milieu de la bande de Ghaza.
M’hamed Rebah