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Le projet de loi de finances complémentaire en a tracé les grandes lignes : Carburants et véhicules neufs coûteront plus chers

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Tout porte à croire que la vie du citoyen lambda ne sera guère de tout repos à la faveur de la prochaine entrée en vigueur de la loi de Finances complémentaire pour l’année en cours. Celle-ci prévoit en effet d’instaurer des taxes supplémentaires qui risquent, à terme, de grever lourdement le pouvoir d’achat des Algériens.

Et pour cause. Une dépêche de l’APS nous apprend, en effet, que ce projet « propose une augmentation de la taxe sur les produits pétroliers ». Cette hausse, qui tombe comme un cheveu dans la soupe en cette période particulièrement délicate, est expliquée par cette nécessité de « rationaliser la consommation intérieure d’énergie et de collecter des recettes budgétaires supplémentaires. Mine de rien, cette mesure aura pour effet-domino d’induire une forte chute du pouvoir d’achat. En effet, les produits que nous consommons, qui nous viennent par des camions de transport de marchandises, coûteront forcément plus cher puisque le plein de carburant sera lui aussi revu à la hausse. Il en ira de même pour la facture d’électricité, puisque celle-ci est générée par une énergie fossile, le gaz naturel en l’occurrence. Dans le détail, il est « proposé pour l’année 2020 d’augmenter la taxe sur les produits pétroliers à raison de 3 dinars / litre pour les trois types d’essence et 5 dinars / litre pour le gasoil », ce qui représente une hausse particulièrement importante si l’on part du postulat qu’un plein représente une moyenne de 50 litres. Cela se traduit par une hausse de pas moins de 150 DA par plein, voire même plus s’agissant des poids lourds dont les réservoirs disposent de capacités autrement plus importantes. Le texte de loi tente de justifier cette mesure « par l’effondrement des prix du pétrole, -ce qui pousse -l’Algérie, comme d’autres pays exportateurs de pétrole, à faire face à d’importants impacts sur les équilibres des finances publiques en raison du déficit important enregistré dans le budget et dans la balance des paiements. Paradoxalement, donc, c’est lorsque les cours des hydrocarbures s’effondrent partout dans le monde que ceux-ci prennent l’ascenseur sous nos cieux. Il est prévu que cette augmentation rapportera des recettes supplémentaires au budget de l’État au cours de la période de juin à décembre 2020 estimées à 41,5 milliards de dinars. Quant aux recettes budgétaires supplémentaires liées à la TVA, elles sont estimées, selon le projet de loi, à 7,9 milliards de dinars. Ce n’est pas tout. Le même projet de texte de loi prévoit également « d’augmenter la taxe appliquée aux transactions de véhicules touristiques. Le projet de loi comprend en effet une proposition visant à augmenter la valeur de la taxe (timbre) appliquée aux transactions de véhicules de tourisme neufs. Cette mesure vise à augmenter les revenus issus de la taxe sur les véhicules de tourisme roulant à l’essence et au diesel. Cette taxe, qui peut aller jusqu’à 200.000 DA, variera selon la cylindrée du moteur ainsi que son type de carburant. L’annonce de cette mesure, couplée à la pénurie de voitures neuves depuis que l’importations de fausses voitures produites localement, aura certainement pour conséquences de faire également flamber les prix des voitures d’occasion. In fin, les Algériens qui pensaient avoir de bonne raisons de se réjouir du fait de la révision à la hausse du SNMG, n’en ont certainement pas fini de baver…
Ali Oussi

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