À en croire des sources généralement bien informées, le président de la République va opérer un véritable coup de balai au sein du gouvernement à la faveur d’un remaniement qui se ferait entre le 10 et 15 septembre prochain, soit juste après la rentrée sociale. Ainsi, donc, plusieurs départements stratégiques sont concernés, notamment ceux de l’Intérieur et de l’Éducation nationale. Le successeur de Ould-Kablia serait fort probablement remplacé, dit-on, par Abdelghani Hamel, le Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN). Le départ de Tayeb Belaïz est motivé, indique-t-on, par deux raisons. Primo, son état de santé. Et secundo, son échec dans le règlement du conflit qui oppose Ibadites et Malékites au niveau de la wilaya de Ghardaïa. «Il sera écarté parce qu’il n’a pas, surtout, pu maîtriser la situation dans cette région», soutient-on. À ce propos, le nom de l’ancien secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Abdelkader Ouali, circule aussi. Il serait chargé, fait-on savoir, des Collectivités locales. À un autre plan, la ministre de l’Éducation nationale qui avait suscité de vives polémiques par rapport à la stratégie qu’elle compte adopter pour réformer le secteur, ainsi que ses origines juives, est également inscrite dans la liste des «partants». Toujours dans le même contexte, nos sources ajoutent que Nadia Labidi et Nouria-Yamina Zerhouni seraient les deux femmes «maintenues» parmi les nouvelles ministres nommées par le chef de l’État, suite au dernier remaniement ministériel. Cela étant, enchaîne-t-on, les nouveaux ministres hommes, notamment Abdelmalek Boudiaf, Noureddine Bedoui et Mohamed El-Ghazi seront pratiquement tous maintenus. Mais, la «grande surprise» de ce remaniement, à en croire toujours nos sources, sont Amara Benyounès, Amar Ghoul et Abdessalem Bouchouareb, respectivement, ministres du Commerce, des Transports et de l’Industrie et des Mines. Ces derniers, qui avaient soutenu le président de la République, lors de la campagne ayant précédé les élections du 17 avril 2014, vont, paraît-il, «plier bagages» et céder leurs places . Quant aux premiers responsables des départements de la Justice et des Affaires étrangères, Tayeb Louh et Ramtane Lamamra, ceux-ci seraient également maintenus. Un autre détail de taille : la majorité du prochain gouvernement serait issue du Front de libération nationale (FLN). Une chose qui, faut-il le dire, va, si cette information sera confirmée, réconforter le «patron» de cette formation politique, Amar Saâdani, qui a toujours soulevé cette revendication. Mis à part, l’ancien ministre des Transports, Amar Tou, qui, lui, figure sur la liste des «revenants», aucune information n’a, en revanche, filtré sur l’identité des cadres de l’ex-parti unique qui vont faire partie du nouveau staff gouvernemental. Il est important de rappeler, pour rester toujours dans le même ordre d’idées, que les ministres partants auront droit à une séance de travail «commune», lors du prochain Conseil des ministres qui se tiendra, dit-on, le 27 août. À rappeler en outre que le dernier remaniement opéré par le chef de l’État, le mois de mai dernier quelque temps après sa réélection, a été marqué par le départ de certains ministres qui ont longtemps «régné», à savoir Khalida Toumi et Bouabdallah Ghlamallah ex-ministres, respectivement, de la Culture et des Affaires religieuses. Celui-ci (le remaniement, ndlr) a été aussi marqué par la promotion d’un certain nombre du walis, à l’instar de Abdelwahab Nouri et Abdelmalek Boudiaf. Cela, sans compter le nombre important de femmes qui ont accédé au Palais d’El-Mouradia. Il faut dire, en tout cas, que les portes resteront grandes ouvertes aux rumeurs et spéculations les plus folles tant que les noms des nouveaux ministres qui vont composer le prochain gouvernement ne seront pas communiqués officiellement par la présidence de la République.
Soufiane Dadi