Alors que son agression contre Ghaza est dans son quatrième mois, l’entité sioniste est traînée aujourd’hui devant la Cour internationale de Justice, pour la première fois depuis son occupation des territoires palestiniens en 1948, accusée d’avoir commis un génocide contre les Palestiniens à Ghaza.
La CIJ tient aujourd’hui, jeudi, sa première session pour examiner la plainte déposée par l’Afrique du Sud, selon le porte-parole du ministère sud-africain des Relations internationales, Clayson Monilla, dans un message publié sur la plateforme X. Le dossier présenté devant le tribunal par l’Afrique du Sud compte 84 pages, contenant des dizaines de preuves des crimes commis ainsi que les déclarations de plus de 200 responsables de l’entité sioniste, tant au niveau politique que militaire, qui prouvent leur intention de commettre un génocide contre les Palestiniens de Ghaza, en les expulsant et en les tuant, par la destruction de leurs habitations et par la suppression de moyens de subsistance. Demain, l’entité sioniste, qui est membre de la CIJ, aura à répondre de ses crimes de génocide. D’après l’envoyé d’Al Mayadeen à La Haye, au vu de la nature de la session d’urgence, le tribunal devrait prendre des « décisions immédiates » mais qui pourraient prendre plusieurs jours. Selon la même source, le tribunal pourrait ordonner l’arrêt de l’agression sioniste contre Ghaza, l’arrêt du déplacement des Palestiniens et des destructions, l’acheminement immédiat de nourriture et d’aide médicale, le rétablissement de l’électricité et la levée du siège de la bande de Ghaza. Al Mayadeen, citant des sources proches de l’équipe d’avocats sud-africains, affirme que l’Afrique du Sud a préparé un dossier complet qui contient des preuves solides prouvant que l’entité sioniste a commis un génocide à Ghaza. Les avocats sud-africains sont très optimistes quant à la justice internationale. Le 21 novembre, l’Afrique du Sud a suspendu ses relations avec l’entité sioniste, pour protester contre sa guerre contre Ghaza, après qu’elle a convoqué son ambassadeur dans les territoires occupés pour des concertations à ce sujet.
Soutien international à la plainte de l’Afrique du Sud
L’isolement de l’entité sioniste au plan international est de plus en plus net. Il est confirmé par la vice-Première ministre belge, Petra De Sutter, qui a fait part, mardi soir, de son soutien à la plainte déposée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre l’entité sioniste, le 29 décembre dernier, pour « génocide et autres contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza » « Nous devons agir contre la menace de génocide à Ghaza. Je souhaite que la Belgique agisse devant la CIJ, à l’instar de l’Afrique du Sud. Je proposerai cela au sein du gouvernement belge », a-t-elle écrit dans un message posté sur la plateforme X (anciennement Twitter). Mme De Sutter, citée par l’APS, a ajouté qu’elle « soutenait totalement les arguments avancés par l’Afrique du Sud pour déposer sa plainte devant la CIJ » contre l’entité sioniste. Pour sa part, le Premier ministre jordanien Bisher Al-Khasawneh a confirmé que la Jordanie présenterait des arguments juridiques à la CIJ concernant le génocide commis par l’entité sioniste dans la bande de Ghaza. « Notre position n’a pas changé et nous adhérons à nos principes de défense de la Palestine et de sa juste cause. Nous sommes honorés de nous confronter, de participer et d’offrir notre expertise au service de la question palestinienne et de la cause palestinienne », a-t-il expliqué. Plusieurs autres pays soutiennent la démarche de l’Afrique du Sud devant la CIJ contre l’entité sioniste accusée de génocide contre la population palestinienne de Ghaza. Une autre action dans le même sens est engagée devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye suite à l’appel du président Tebboune à « tous les hommes libres du monde, les juristes arabes et les instances et organisations internationales », le 21 novembre dernier, à une action urgente pour traîner les responsables sionistes du génocide contre les Palestiniens devant la CPI.
M. R.