Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a pris part hier à une « importante » réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine au niveau des chefs d’État et de gouvernement, selon un communiqué de la Présidence. Au menu, deux questions ont été abordées. La première ayant trait aux changements climatiques et à leurs impacts sur la paix et la sécurité en Afrique, et la deuxième sur la situation au Sahara occidental à la lumière des développements et des dangereux dépassements enregistrés récemment dans les territoires occupés.
Ainsi, intervenant en visioconférence sur la question sahraouie, dont l’Algérie reste intransigeante quant à la nécessité de résoudre le conflit sur la base exclusive de la légalité internationale, a affirmé que l’Afrique qui a réussi à s’affranchir du joug colonial, pour ne citer que l’abolition de l’apartheid en Afrique du Sud, ne peut en aucun cas accepter la colonisation de l’un de ses territoires. Le Sahara occidental, à savoir, qui, au risque de le répéter au Maroc, qui continue à adopter la politique de fuite en avant lorsqu’encore il viole manifestement le cessez-le-feu de 1991, est la dernière colonisation en Afrique.
Aujourd’hui, il est plus que jamais urgent de mettre fin au conflit, souligne le chef de l’État.
Soulignant l’urgence de lutter pour mettre fin à ce conflit, le président de la République, qui appelle au respect de l’acte constitutif de l’Union africaine, dans son article 4 notamment relatif à la nécessité de respecter les frontières héritées de l’indépendance.
Pour un peu résumer le commun des déclarations des dirigeants de 15 États participants à cette réunion du CPS de l’UA, selon un communiqué de la présidence de la République, les dirigeants africains ont convenu de la nécessité de réactiver et de renforcer le rôle de l’Union africaine dans le but commun de mettre fin à la dernière colonie sur le continent. Les intervenants ont également exprimé « leur profonde préoccupation face à la reprise du conflit armé entre deux États membres de l’organisation africaine ». Comme Ils ont dénoncé la violation par la partie marocaine de l’accord du cessez-le-feu et les violations « flagrantes » des droits de l’homme dans les territoires sahariens occupés, ainsi que l’exploitation illégale de ses ressources naturelles.
Les résolutions du CPS
À l’issue des travaux de cette réunion, le CPS de l’UA a décidé d’un certain nombre de points allant dans le sens de relancer le rôle de l’organisation africaine dans la résolution du conflit entre le Front Polisario et le Maroc, lesquelles deux parties ont été appelées à la reprise des négociations sur la base de l’article 4 de l’acte constitutif de l’UA. Aussi, la nécessité absolue de mettre fin à la dernière colonie en Afrique avec en prime l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Également, il a été décidé de consolider le rôle du CPS de l’UA dans le suivi de la question du Sahara occidental et la tenue au moins de deux sommets chaque année à l’effet de suivre au plus près le développement du dossier. En quatrième, la réactivation de la mission du Haut Représentant de l’UA en charge de la question du Sahara occidental et le charger de commencer à entretenir des contacts avec les parties au conflit. En cinquième point, demander une expertise juridique auprès du Conseiller juridique de l’UA à propos des « consulats » ouverts dans les territoires sahraouis occupés. Sixièmement, confier à la commission de l’UA la tâche de prendre les mesures appropriées pour « rouvrir le bureau de l’UA dans la ville occupée d’El-Ayoun » afin de lui permettre de jouer son rôle. Enfin, le CPS a décidé d’accélérer la nomination d’un envoyé spécial du SG de l’ONU et de relancer la voie politique pour résoudre la question sahraouie.
Farid Guellil
FONDS AFRICAIN POUR LUTTER CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
La proposition de l’Algérie approuvée
Le CPS) UA a approuvé hier, lors d’une réunion au niveau des chefs d’État et de gouvernement, la proposition de l’Algérie de créer un fonds spécial pour la prise en charge des effets négatifs du changement climatique ainsi qu’un cadre continental pour guider l’action collective au sein de l’UA sur le climat. Le président Tebboune, qui a pris part à ce sommet tenu par visio-conférence, a proposé la création d’un fonds spécial dédié aux catastrophes provoquées par le changement climatique. Le CPS a indiqué, sur son compte twitter, « avoir convenu d’établir un fonds spécial sur le changement climatique ainsi qu’un cadre continental pour guider l’action collective au sein de l’Union ». Il a également souligné l' »impératif d’une réponse collective, développementale et transformationnelle de l’Afrique au changement climatique». Deux points ont été examinés lors de la réunion du CPS, le premier ayant trait aux changements climatiques et à leurs impacts sur la paix et la sécurité en Afrique, le deuxième à la question du Sahara occidental à la lumière des développements et des dangereux dépassements enregistrés récemment dans les territoires sahraouis occupés, rappelle-t-on.