Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré qu’en dépit de l’obtention de son pays de sa liberté et la réalisation de progrès, la société demeure « très inégalitaire ».
S’adressant samedi soir à la nation lors de la commémoration du 30e anniversaire de l’instauration de la démocratie en Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa a déclaré que « le pays travaillait dur pour se débarrasser de l’héritage du régime oppressif de l’apartheid qui continue de définir les choix et les opportunités de tant de Sud-Africains ». Il a affirmé sur l’existence de l’inégalité sociale et économique dans la société sud-africaine est notamment une des données de l’héritage de l’ancien système raciste et d’apartheid, que le peuple sud-africain, par sa lutte a réussi à le balayé du pays. Il a déclaré , en effet, qu’ «existe un énorme fossé entre les riches et les pauvres dans le pays, un héritage de l’apartheid », que les efforts accomplis et en cours, s’attèlent à réduire voire éradiquer, en faveur d’une société devant assurer dans la distribution équitable des richesses du pays. » Malgré de grands progrès, de nombreux foyers n’ont ni électricité ni eau potable. De nombreuses familles souffrent encore de la faim », a-t-il regretté. Les Sud-Africains célèbrent chaque année leurs premières élections démocratiques, le 27 avril, qui ont marqué la fin officielle du système de ségrégation raciale et d’oppression de l’apartheid. Les élections parlementaires multiraciales de 1994 ont été marquées par une victoire écrasante du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), le héros de la libération nationale Nelson Mandela étant élu premier président du pays. Ramaphosa a déclaré, à ce sujet, que le parcours du pays depuis 1994 a prouvé qu’ »il s’agissait d’une nation d’optimisme, de résilience et d’espoir ». » Les progrès qui ont été réalisés en une période relativement courte de 30 ans sont quelque chose dont nous pouvons et devons tous être fiers », a clamé Ramaphosa. Le dirigeant sud-africain a également souligné que son pays avait établi une société fondée sur l’Etat de droit et sur le principe de l’égalité devant la loi. « Nous avons bâti des institutions démocratiques et élagué nos textes législatifs des lois racistes et sexistes de l’apartheid », a-t-il déclaré, ajoutant que « l’Etat s’est efforcé de restaurer la dignité de tout le peuple sud-africain, en particulier des démunis, des marginalisés et des personnes vulnérables ».
R. I.