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LE PRÉSIDENT ÉVOQUE LE FAMEUX PAYS ARABE HOSTILE À NOTRE PAYS : «L’Algérie ne s’inclinera devant personne»

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« L’Algérie ne s’inclinera devant personne » a affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa rencontre périodique avec les représentants des médias nationaux. 

Sans nommer un  pays arabe, qu’il a qualifié de présent là où il y a des foyers de tension à l’instar de la Libye ou le Soudan, il l’a appelé à « tirer des leçons des grandes nations que nous respectons et qui nous respectent. Se trompe celui qui croit pouvoir imposer à l’Algérie ce qu’il impose à d’autres nations », a souligné Tebboune. Plus explicite, le président de la République a rappelé que ce pays mobilise des fonds pour s’impliquer dans des événements qui se déroulent dans les pays du voisinage, l’exhortant à éviter la fitna. « L’Algérie ne nourrit aucune animosité envers ce pays, ou tout autre pays, mais cherche toujours à établir des relations positives avec tous, mais à ceux qui cherchent à nous provoquer, nous leur disons que la patience a des limites. Tous les frères arabes témoignent que nous n’avons utilisé aucun langage violent, et nous continuons à considérer ce pays comme frère tout en  espérant qu’il cessera ces comportements », a affirmé le président de la République.

Sahara occidental : une question de décolonisation

Poursuivant ses réponses aux représentants des médias, Abdelmadjid Tebboune a abordé les tentatives de certaines parties dans la ligue arabe d’imposer la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur les territoires occupés du Sahara occidental. Il a rappelé dans ce cadre que la Ligue arabe avait déjà emprunté cette voie en 1960  en reconnaissant la « marocanité » de la Mauritanie, une attitude et une position très vite « cassée » par l’indépendance de la Mauritanie a souligné le chef de l’Etat qui n’a pas manqué de rappeler que la scène arabe est divisée.

Dans ce cadre, il n’a pas manqué  d’évoquer la question du Sahara occidental tout en affirmant qu’elle était « une cause juste inscrite à l’agenda des Nations unies et que son règlement n’est pas dirigé contre nos frères au Maroc ou quiconque, mais il s’agit d’une question de décolonisation ». « Si nous utilisons la raison au lieu de la menace et la force, nous parviendrons à une solution », a-t-il soutenu.

Un bloc maghrébin représentatif des aspirations des peuples de la région

Évoquant la scène régionale et internationale marquée par de grandes mutations, le président de la République,  a fait part de la volonté des pays maghrébins de créer un bloc pour relancer  l’action maghrébine commune et  coordonner les efforts en vue d’unifier la voix de ces pays sur de nombreuses questions internationales, sans exclure aucune partie. « En raison du vide actuel, en l’absence d’une action maghrébine commune, il a été décidé d’organiser des rencontres maghrébines sans exclure aucune partie et la porte est ouverte à tous », a souligné Tebboune qui   a souhaité que cet espace soit une initiative bénéfique pour les pays de la région en rassemblant et en unifiant leurs voix sur les questions qui les concernent, d’autant plus qu’ils  partagent quasiment les mêmes problématiques et les mêmes aspirations.  « Ce bloc n’est dirigé contre aucun autre État et la porte est ouverte aux pays de la région et il est inacceptable d’isoler qui que ce soit », a-t-il affirmé.

L’Algérie n’a pas de convoitise au Mali ou au Niger

Dans ses réponses aux représentants des médias nationaux relatives à la situation au Mali et au Niger,  Tebboune a affirmé que l’Algérie ne s’est jamais imposée à ces pays avec lesquels elle a toujours entretenu, depuis son indépendance, des relations de bon voisinage.  Il a rappelé dans ce cadre que l’Algérie a toujours offert ses bons offices pour régler les conflits qui ont éclaté entre différentes parties au Mali voisin. « Cela a amené l’Organisation des Nations unies à nous demander de coordonner la réconciliation entre les parties maliennes », a-t-il rappelé.

Le président de la République a souligné, par ailleurs, que si les parties au Mali ou au Niger déclinent aujourd’hui l’aide de l’Algérie, elles sont libres de gérer les affaires de leurs pays, réaffirmant que l’Algérie n’a jamais été un État colonial ou exploiteur des richesses ou des pays, mais que son action est dictée par les relations fraternelles qu’elle entretient avec ses voisins.

Tebboune a rappelé, dans ce contexte, qu’il était prévu de créer des zones franches avec ces pays, outre les domaines de la formation dans l’Armée et des étudiants, « l’Algérie  offre ses services à ses voisins sans rien attendre en retour car elle estime qu’il s’agit d’un devoir . Toute personne douée de sens peut mesurer la gravité et les répercussions de l’ingérence étrangère, mais on ne peut imposer, ni blâmer nos frères pour leurs choix », a-t-il estimé, relevant que l’expérience a confirmé  que toute ingérence étrangère dans la région éloigne toute perspective de solution ».

Le président de la République a attesté  que l’Algérie ne nourrit aucune  convoitises,  « et n’a jamais exercé de pression sur nos frères au Mali », a-t-il soutenu, expliquant que « pour elle,  la conciliation et la réconciliation nationale entre les parties dans ce pays sont   l’unique solution ».  Il a rappelé que dans le cadre de ses démarches, l’Algérie n’a ménagé aucun effort pour « défendre l’intégrité territoriale du Mali et l’unité du peuple malien et continue toujours d’œuvrer dans ce sens ». Le président de la République a souligné, par ailleurs, que certaines parties cherchent à imposer leurs agendas dans la région, tout en précisant que « l’Algérie n’a jamais représenté un danger pour ses voisins », tout en souhaitant que ces pays puissent régler leurs problèmes et venir à bout du phénomène du terrorisme, assurant ces pays de la disponibilité de l’Algérie à leurs côtés.

Slimane B.

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