Accueil À LA UNE LE PRÉSIDENT DE L’APOCE, OPTIMISTE SUR L’ÉVOLUTION DES PRIX DES VÉHICULES : « Des...

LE PRÉSIDENT DE L’APOCE, OPTIMISTE SUR L’ÉVOLUTION DES PRIX DES VÉHICULES : « Des perspectives prometteuses »

0

La cherté et l’instabilité des prix des véhicules figurent parmi les  grands défis des autorités du pays, au-delà des mesures adoptées afin de relancer le marché de l’automobile, et des décisions prises pour permettre à des millions de consommateurs algériens de pouvoir posséder une voiture.
L’initiative majeure qui aura changé le paysage du secteur automobile, est l’ouverture aux importations des véhicules neufs, et précédemment l’autorisation d’importer des véhicules de moins de trois (3) ans. Le marché n’étant pas libéré pour autant, il aura fallu au gouvernement la mise en marche de plusieurs mécanismes afin de mettre un terme, progressivement, au blocage qui dure maintenant depuis plus de cinq (5) années. L’espoir, au moins, de voir les prix des voitures d’occasion diminuer, est toujours remis en question, malgré quelques chutes de prix, sur certains modèles, sans pour autant pouvoir parler d’une baisse significative. Certains modèles résistent en effet à cette logique, des véhicules vieux de neuf (9) ans, avec un kilométrage dépassant les 150 000km, se vendent au-delà de deux (2) millions de dinars. Un fait incontestable, mais qui reste relatif, selon certains avis des spécialistes et des experts dans le domaine.

« Une baisse de 20%, le meilleur est à venir »
Dans le souci de détromper l’opinion publique sur une quelconque tendance à la hausse des prix, le président de l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, a pour sa part « nié l’idée que les prix des voitures d’occasion et même des véhicules neufs chez les concessionnaires agréés continuent de grimper ». Selon le responsable, ces idées fausses « ont été propagées par les bénéficiaires de l’inflation des prix ». Affirmant qu’au contraire, «les prix ont même baissé chez les importateurs eux-mêmes », Mustapha Zebdi s’appuie sur « la diversification de l’offre », notamment après que plusieurs marques étrangères ont été autorisées à livrer le marché national. À l’image de Fiat, Opel, Chery et Geely, « dans le contexte d’une concurrence qui a fait baisser les prix ». « Une baisse de l’ordre de 20%, et qui devrait s’accentuer au cours de l’année en cours », estime le président de l’APOCE.

« Des signes de stabilité et d’amélioration »
Autant d’indicateurs qui prêtent à l’optimisme, le responsable estime en effet que « la dynamique actuelle du marché montre des signes de stabilité et d’amélioration qui pourraient se poursuivre dans un avenir proche ». Et pour preuve, Zebdi souligne dans ses témoignages, que « les routes algériennes sont désormais peuplées de voitures neuves avec des immatriculations de l’année en cours, signe d’une distribution active et continue », grâce, selon lui, « aux accréditations récentes accordées par le comité technique du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique ». Et d’affirmer que cette activité  mettra à profit le marché, « vers une baisse encore plus significative des prix». L’intervenant, qui affirme que « les perspectives pour le marché automobile algérien sont prometteuses », annonce ainsi que le citoyen algérien aura « dans les années à venir l’accès à un éventail de choix plus large et plus abordable dans les années à venir ».

Ruptures de stocks et non-respect des délais de livraison, les concessionnaires dans le collimateur
Le fait marquant chez les consommateurs, ce qui a terni quelque peu l’enthousiasme grandissant autour de la nouvelle dynamique du marché automobile en Algérie, se résume aux lacunes constatées dans l’opération de commercialisation des véhicules importés, sans parler même des prix exagérés des voitures d’occasion. Le peu de modèles importés et quelque peu accessibles, à savoir les Chery et Geely à 200 millions de centimes, introuvables sur le marché, alors que la commercialisation du quota déjà épuisé de ces modèles relativement moins chers, n’est pas exempt de tout reproche. C’est ce qui a d’ailleurs incité les pouvoirs publics, notamment le ministère de l’industrie, de mettre en garde les concessionnaires automobiles agréés, sur le respect des délais de livraison des véhicules neufs commandés par les citoyens, au risque d’en encourir les conséquences juridiques. Algerian Leader Company, distributeur de Cherry Algérie, a été le premier à réagir en démentant « toutes les rumeurs concernant l’indisponibilité des voitures »,… reste à joindre l’acte à la parole.

La délivrance après la paralysie ?
Ce n’est un secret pour personne, l’arrêt des importations a mené le marché local vers une rupture qui a complètement paralysé le secteur, ce qui justifie la flambée des prix des véhicules d’occasion. S’ajoute à cette situation alarmante, le vieillissement du parc automobile algérien, d’où l’urgence pour les hautes instances du pays de mener à bien leur programme établi, à savoir l’ouverture du marché.
Un accompagnement qui nécessitera, outre la distribution progressive et la maîtrise « relative » des prix, de faire preuve de fermeté sur les manœuvres allant à l’encontre de l’intérêt du consommateur. La garantie qu’en dehors des aspects techniques et financiers, aucune partie ne pourra et ne devra s’enrichir, au détriment du citoyen. Faisant partie des facteurs de bien-être, un moyen de transport indispensable pour la vie de tous les jours, la voiture est malheureusement un outil toujours classé parmi les  « objets de luxe » accessibles à la population. La question qui demeure, n’est autre que de savoir quand est-ce qu’aura lieu la délivrance ? Quand est-ce que le rêve deviendra réalité ? Le gouvernement a du pain sur la planche, les initiatives sont d’autant plus louables qu’elles augurent d’un avenir meilleur. C’est le moment idéal pour passer la deuxième vitesse.
Hamid Si Ahmed

Article précédentL’Iran lance « des drones et des missiles » contre l’entité sioniste
Article suivant19 MORTS ET 1013 BLESSÉS DÉPLORÉS : Macabre Aïd El-Fitr sur nos routes