Axe stratégique dans le programme présidentiel, la promotion de l’élite politique de l’Algérie de demain, requiert l’engagement actif et sans tarder de la jeunesse d’aujourd’hui.
Le Centre international de conférence à Alger a abrité, hier, le Sommet national intitulé « La jeunesse et la participation politique ». C’est un signal fort par lequel les hautes autorités du pays renouvèlent leur volonté politique de passer le flambeau à la jeunesse. Ayant constitué l’une des priorités stratégiques du président de la République, la promotion de la participation politique des jeunes devient une réalité à la faveur de plusieurs mesures constitutionnelles et institutionnelles. Ainsi, dans une allocution lue en son nom, à cette occasion, par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, le président Tebboune a rappelé les initiatives lancées pour atteindre cet objectif. A savoir le renforcement de la présence des jeunes au sein des institutions gouvernementales et des instances consultatives, la levée des entraves à l’implication des jeunes aux différents espaces politiques et le renouvellement des institutions élues. Cette batterie de mesures a ainsi permis le début de l’émergence d’une élite politique rénovée et dont l’esprit était en rupture avec les pratiques et les dérives vécues par le passé. Parmi ces mesures phares, il y a eu la création du Conseil supérieur de la Jeunesse (CSJ), comme instance consultative constitutionnelle dédiée, exclusivement, aux questions de la jeunesse dans différents domaines. A ce titre, le Président a fait état d’une instance qui a réalisé « des avancées notables en matière de soutien au dialogue et à la communication entre les jeunes et les institutions officielles, outre la consécration d’un ministère à la Jeunesse, l’objectif étant de prendre en charge les aspirations des générations montantes et de les accompagner. » Après avoir qualifié de « rassurants » les progrès réalisés en terme d’adhésion politique des jeunes, le Président a souligné que ces mêmes progrès exigeaient de « poursuivre les efforts pour parachever la formation d’une génération montante, capable d’exploiter pleinement ses énergies et son potentiel, en vue d’une participation efficiente à la gestion des affaires publiques à tous les niveaux, tout en présentant sa vision de l’Algérie de demain, qui ne sera que le fruit de l’engagement d’aujourd’hui. » Les institutions de l’Etat, poursuit-il, sont également appelées à faire preuve d’une ouverture comparable face à cet élan ascendant, dans le but de répondre aux aspirations des forces vives et de les associer à toutes les étapes d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques publiques, ce qui permettra à la participation des jeunes de s’ériger en force de proposition effective, capable de communiquer, de manière constructive et positive, avec l’ensemble des institutions de l’Etat, et de contribuer, ainsi, à l’établissement de la relation complémentaire escomptée. » Dans ce volet, le Président a invité toutes les instances consultatives à « activer les plateformes de dialogue et à intensifier la communication avec les représentants de la jeunesse, notamment les élus, afin d’approfondir la réflexion et le débat autour des différentes questions et dossiers qui se posent sur la scène nationale. »
L’intégrité et la rigueur dans la pratique politique
Sur un autre volet, le président de la République veut un nouveau modèle de pratique politique basé sur « l’intégrité » dans l’action, « la rigueur » dans la gestion, « l’esprit d’initiative » et « le travail de terrain », estimant que l’engagement des jeunes aujourd’hui dans l’action politique était « un gage essentiel pour construire un avenir prospère pour notre Nation et gagner la bataille du progrès, de la démocratie et de la justice sociale. » Par ailleurs, le Président insiste sur la formation politique, étant une condition sine qua non pour « préparer une génération apte à assumer la responsabilité, et qui doit s’étendre à travers tous les cycles d’enseignement, ainsi qu’au sein des différentes institutions et formations politiques. » Dans ce contexte, il souligné la détermination de l’Etat à accompagner sa jeunesse par la formation, l’encadrement et la mise à disposition d’espaces d’expression et d’initiative, insistant sur l’importance de finaliser et de mettre en œuvre le Plan national jeunesse selon une approche globale permettant de prendre en charge ces préoccupations.
F. G.