Le président Tebboune, qui a inauguré hier le Pôle scientifique et technologique de la nouvelle ville de Sidi Abdellah, à l’occasion de la Journée nationale de l’Étudiant, a fait preuve d’une remarquable attention à l’égard des étudiants algériens. « Ammi Tebboune » a été d’un message catalyseur pour une jeunesse innovante, pétrie de talents et désireuse de bâtir son pays.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé, hier, à l’inauguration du Pôle scientifique et technologique de la nouvelle ville de Sidi Abdellah, et ce au nom du chahid « Abdelhafid Ihaddadene ». Cette cérémonie a été suivie par une allocution présidentielle prononcée devant les membres de la famille universitaire de ce joyau architectural moderne qui offre tous les moyens et instruments académiques de pointe à l’effet de « monter la crème » des étudiants algériens. Placée sous le slogan « L’étudiant algérien: de la résistance et la libération à la science et l’édification », la cérémonie s’est déroulée en présence de hauts responsables de l’État, de membres du Gouvernement et de responsables d’Institutions et d’organismes nationaux, ainsi que de représentants des étudiants et du corps professoral. À souligner également la présence fort remarquable des représentants du Conseil supérieur de la jeunesse dont son président, Mustapha Hidaoui.D’emblée, le Président a rendu un hommage appuyé aux illustres noms des chouhada qui ont marqué la grève historique du 19 mai 1956, à savoir les Taleb Abderrahmane, Amara Rachid, Allaoua Ben Baâtouche et Belaïd Abdesslam de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA), et dont le sacrifice pour la libération du pays devra servir de source d’inspiration de la jeune génération. Aussi bien ce fil rouge qui guiderait, aujourd’hui, l’étudiant algérien dans son projet d’édification de l’Algérie. Ce qui n’est pas moins le cas, aux yeux du président de la République, pour qui « nous pouvons être fiers de nos étudiants qui seront le modèle des générations à venir », a-t-il affirmé.
« L’État finance l’innovation »
À cette occasion, lui qui a été l’artisan de la naissance des écoles spécialisées en informatique, les mathématiques, l’intelligence artificielle et même la nanotechnologie, n’a pas lésiné sur les moyens. Comme cet engagement pris devant les étudiants de financer « tous les projets innovateurs » aussi bien à l’intérieur des murs de l’université qu’à l’extérieur des enceintes académiques. Car l’économie de la connaissance, qui repose exclusivement sur le savoir et la connaissance, a besoin des meilleurs fils de l’Algérie pour porter le progrès national au sommet. Aujourd’hui, rassure le président Tebboune, « l’Algérie a fait un pas de géant », notamment dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il en veut pour preuve, le programme de numérisation qui a franchi une étape importante au sein de l’université algérienne. « Je suis venu donner, avec vous, un second souffle à l’université », a-t-il indiqué dans un propos suivi d’un tonnerre d’applaudissements.
« Jeunesse patriote »
À ce titre, il a relevé un certain enthousiasme chez les jeunes étudiants, notamment dans la défense du pays contre les attaques cybernétiques dont il est victime. « Vous êtes une jeunesse patriote », a-t-il qualifié les étudiants, ajoutant à leur égard que « c’est à travers vous que nous servons l’Algérie ». C’est d’autant plus une satisfaction que l’Algérie, réitère le chef de l’État, se trouve toujours dans le collimateur des ennemis qui ne lui pardonnent pas son soutien aux causes justes. Abordant le développement de l’économie nationale, le Président est revenu sur le programme de numérisation sur lequel il mise gros en vue d’une gestion rigoureuse des affaires publiques. Déclarant, à cette occasion, que des statistiques fiables aideraient mieux à combattre l’opacité qui semble sévir dans l’administration aussi bien que chez certains individus qui n’arrivent pas à se soustraire aux anciennes pratiques. « L’opacité a causé l’injustice sociale et la numérisation est seule la solution », a-t-il suggéré. Le processus de modernisation de la gestion a fait bien du chemin, et commence même à récolter ses premiers fruits. Autrement dit, l’économie nationale a pris son envol, ses voyants étant allumés au vert de l’avis même des institutions financières internationales. Objectif fixé à fin 2026 et début 2027, l’Algérie table sur un Produit intérieur brut de 400 milliards de dollars. Ce qui n’est pas rien. Une fois atteint, on pourrait parler de « l’émergence de notre économique », annonce le chef de l’État pour qui l’impossible n’est pas algérien. À la fin de cette cérémonie, le président de la République a honoré une pléiade d’étudiants qui ont réalisé des projets innovants.
Farid Guellil
