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LE PRÉSIDENT À L’OCCASION DE LA JOURNÉE DU MOUDJAHID : « Pas de place aux pratiques qui ont entamé la confiance du peuple »

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Rien n’empêcherait le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de traduire sur le terrain le serment qu’il avait prêté au peuple algérien au lendemain de son investiture, à savoir la réalisation de l’Algérie nouvelle selon les aspirations de ses enfants. Pas même les anciennes pratiques qui, au demeurant actives dans les rouages de l’administration, mettent les bâtons dans les roues pour barrer la route à l’évolution et au progrès.

C’est ainsi qu’à l’occasion de la célébration de la Journée nationale du Moudjahid, coïncidant avec le double anniversaire de l’Offensive du Nord-Constantinois et du Congrès de la Soummam, qui ont eu lieu respectivement les 20 aout de 1955 et de 1956, le président Tebboune a adressé un message au peuple algérien. Dans sa missive, il invite les patriotes parmi les citoyens jaloux de tourner résolument le regard vers la construction de l’Algérie nouvelle, à « poursuivre la marche sur la voie tracée par les vaillants chouhada ». Une voie qui devrait être une source de référence pour le peuple à l’effet de pouvoir, aujourd’hui, relever le défi du progrès et du développement, le tout dans un environnement extérieur en pleine mutation.
La célébration de ces deux dates marqueurs de l’histoire contemporaine de l’Algérie intervient, ce qui coule de source, après le soixantenaire du recouvrement de l’indépendance, « à la faveur de la mobilisation des capacités et richesses nationales au service du Peuple algérien, qui aspire à voir l’Algérie des martyrs, forte de ses institutions et instances constitutionnelles, digne et fière de ses gloires successives à travers les différents pans de son histoire et des sacrifices encore vivaces dans notre mémoire collective, qu’il nous incombe de préserver », aborde d’emblée le chef de l’Etat dans son message. Il ajoute : « Sommes-nous appelés à veiller à protéger notre mémoire collective des fourberies de ceux qui, depuis des décennies, traînent derrière eux leur haine et leur âpre rancœur pour les réalisations de l’Algérie indépendante et souveraine et ses gloires ineffables », recommande-t-il à ce titre, car ces deux haltes historiques phares, « sont d’éloquents témoins de la prestance de toute une génération de vaillants nationalistes qui ont tracé la voie à suivre pour l’édification de notre Algérie, et légué à son peuple les valeurs de liberté et de dignité. »
À cette occasion, le locataire d’El Mouradia a rendu hommage à l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale, qui « a partagé avec le peuple algérien, le 5 juillet dernier, un moment de fierté et de dignité à travers des scènes sublimes, reflétant on ne peut mieux la fidélité au serment fait aux chouhada et au mémorable message de Novembre ».

« Celui qui oserait toucher à l’argent du peuple sera sévèrement puni »
Tout en assurant maintenir le cap vers l’édification de l’Algérie nouvelle, n’en déplaise à ceux qui continuent à se nourrir des vieilles pratiques propres à la « Issaba », le Président dira que les efforts consentis en ce sens, institutions et citoyens tous mis dans le bain du changement, pour permettre à l’Algérie de reprendre la place qui est sienne, « sont aussi importants que les pas déjà franchis pour rattraper le temps perdu et récupérer les ressources dilapidées par les corrompus, aux fins de permettre au pays, comme nous nous étions engagés devant le peuple, d’amorcer une nouvelle dynamique de développement, une dynamique libératrice d’initiatives et d’énergies, où règneront justice et équité. » Et à lui de réaffirmer que «  dans l’Algérie que nous bâtissons ensemble, il n’est point de place aux pratiques qui ont entamé la confiance du peuple envers les institutions de l’Etat… », car la Loi « sera suprême et châtiera quiconque oserait toucher à l’argent du peuple, ou attenter aux garde-fous régissant l’appartenance à ces institutions… » Dans le même temps, écrit le chef de l’État, « les portes resteront grandes ouvertes devant toute ambition ou aspiration au gain, pour peu que cela se fasse dans un climat propre et transparent, et dans le cadre des incitations et encouragements offerts par l’État pour créer de la richesse et des emplois. »
Poursuivant son message, le Président reste formel : « C’est parce que toutes nos journées historiques sont source de fierté, à l’instar de l’Offensive du Nord-constantinois menée par le martyr héro Zighoud Youcef et ses braves compagnons, un 20 août 1955, ou encore du Congrès de la Soummam à Ifri Ouzellaguen, aux abords de la vallée de la Soummam, un 20 août 1956, que notre loyauté envers nos vaillants chouhada et notre fidélité au serment que nous leur avions fait, nous interpellent à l’effet de poursuivre notre marche sur la voie qu’ils nous ont tracée pour édifier l’Algérie d’aujourd’hui, une Algérie capable de faire face aux défis qui se posent dans son environnement proche, mais aussi, l’Algérie de demain qui saura s’adapter aux mutations internationales. » Enfin, le chef de l’État n’a pas manqué de rendre hommage à celles et ceux qu’il qualifie de « sœurs et frères », notamment les Moudjahidates et Moudjahidine, auxquels il souhaite santé et longue vie, tout en se recueillant à la mémoire des vaillants chouhada et à celle des moudjahidine qui nous ont quittés.
Farid Guellil

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