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LE PRÉSIDENT À LA CLÔTURE DES JOURNÉES DE L’ENTREPRENEURIAT : « Nous sommes confiants en l’avenir »

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Dans son allocution à l’occasion de sa rencontre, jeudi, avec les opérateurs économiques, au terme des journées de l’entrepreneuriat organisées par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), qui se sont tenues durant trois jours au Centre international de Conférences (CIC) à Alger, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rappelé que l’Algérie nouvelle, qui a émergé du mouvement populaire et pacifique de 2019, et grâce à la volonté de ses enfants honnêtes et intègres, s’est engagée dans une nouvelle perspective économique loin des anciennes pratiques et des intérêts restreints des tenants du pouvoir de l’époque et dont les résultats sont aujourd’hui palpables fruits d’une politique de la normalisation de la vie publique, révèlent, toutefois, la persistance de la résistance aux changements développée par certaines parties de l’ancien système.
«Les nostalgiques du passé douloureux qui sont de connivence avec des parties à l’étranger existent toujours », a déclaré le président Tebboune. Toutefois, dit-il, « le train est déjà en marche et ne s’arrêtera pas et qu’en dehors de la force divine nulle autre n’est en mesure d’exercer des pressions sur l’Algérie car, explique-t-il, le pays a atteint le point de non-retour dans la défense de sa souveraineté nationale », rappelant et non sans regret d’ailleurs, que l’argent de l’Algérie a servi et pour longtemps pour développer les autres pays au détriment de son propre développement.

Pour une amélioration continue du climat d’affaires
Le chef de l’État a réitéré, à l’occasion, l’engagement et l’attachement des pouvoirs publics à poursuivre le travail en vue de l’amélioration du climat d’affaires du pays et à hisser le rendement des entreprises, des deux secteurs publics et privés, et ce, dans le cadre des réformes économiques, assurant que l’année 2024 sera comme sa précédente, une année économique par excellence qui sera marquée par la poursuite des efforts pour la consolidation de l’économie nationale, dans différents secteurs. À titre d’exemple, le président Tebboune a rappelé la suppression de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP), prévue dans le projet de la Loi de finances 2024, qui est intervenue, dit-il, en réponse à une demande formulée depuis vingt ans par les opérateurs économiques nationaux et les investisseurs, assurant que cette mesure devrait booster la production nationale et consacre l’attachement des pouvoirs publics à « encourager le secteur productif » outre l’élargissement des mesures incitatives au profit des investisseurs et des entrepreneurs et la lutte sans relâche contre la bureaucratie qui entrave le décollage de la machine économique nationale.

Situation débloquée pour 900 entreprises
Dans le cadre de ces efforts, le président Tebboune, a révélé, le déblocage, il y a deux jours, de la situation de 100 entreprises économiques situées à Blida bloquées depuis plus de 15 ans. Dans ce même contexte, le chef de l’État, a rappelé la levée des obstacles par le passé sur près de 900 entreprises à travers l’institution du médiateur de la République. Ce dégel, affirme le chef de l’État, avait permis la création de près de 22 000 emplois au moment où d’autres pays ferment des usines et autres entreprises de production en raison du contexte économique mondial difficile outre la réalisation par l’Algérie des taux de croissances dépassant les 4%. Le Président a également rassuré les opérateurs économiques sur le gel des travaux de la commission précédemment affectée au dossier de la surfacturation. Les mesures prises par le passé, fait-il encore observer, pour améliorer le climat des affaires, l’encouragement et l’accompagnement de la création des start-ups avait permis à l’Algérie d’améliorer son classement continental en la matière et travaille désormais, assure-t-il, pour améliorer ses performances et son classement dans ce domaine créateur de richesse et catalyseur des économies, réitérant la détermination de l’Etat a accompagner les investisseurs. « Soit au niveau de la Présidence ou du Gouvernement, les portes sont toujours ouvertes devant les opérateurs économiques et les investisseurs pour écouter leurs doléances », a dit le président Tebboune, saluant, par la même, les potentialités des jeunes algériens, notamment les porteurs de projets innovants et les propriétaires de startup qui constituent la locomotive du développement socioéconomique du pays. « Nous devons bâtir une économie reposant sur les petites et moyennes entreprises (PME) compte tenu de leurs potentialités en matière d’innovation et de création d’emploi », a-t-il ajouté, tout en se disant confiant quant à l’avenir du pays porté par les jeunes algériens détenteurs de projets dans le domaine de l’entrepreneuriat. Le chef de l’État a appelé, à cet effet, les autorités concernées, les hommes d’affaires et le CREA à accompagner et à prendre en charge les jeunes entrepreneurs. Il a également salué, le travail réalisé, dans ce sens par les secteurs de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l’Economie de la connaissance en matière de promotion de l’entrepreneuriat et de l’innovation.

Ouverture du capital de 2 ou 3 banques vers fin 2023
Le Président, a appelé, par ailleurs, le secteur privé à s’engager dans le secteur banquier pour contribuer au financement de projets d’investissement et à s’intégrer dans la voie du développement de l’économie nationale, annonçant, dans ce registre, l’ouverture à raison de 30% au capital privé de deux ou trois banques publiques dans une opération qui interviendra soit à la fin de l’année en cours ou début 2024, rappelant que l’économie nationale est privée à 85%. Le président Tebboune a regretté, toutefois, le fait que malgré le caractère privé de l’économie nationale, son financement dépend toujours et en grande partie des fonds des banques publiques d’où la nécessité, estime-t-il, pour le privé de créer ses propres banques, soulignant que les financements des entreprises privées les start-ups notamment devraient reposer sur des fonds privés comme se fait, ailleurs, à travers le monde et que les apports publics dans cet engagement ne devraient servir que d’appoint. S’agissant du foncier qui a souvent constitué un casse-tête pour les investisseurs, le président Tebboune a affirmé que ce dossier a été « définitivement » clos après l’adoption du texte de loi sur le foncier économique par les deux chambres du Parlement.

L’UE d’accord pour restituer les fonds détournés
Évoquant la question des fonds détournés et les biens immobiliers acquis illégalement à l’étranger, le Président a renouvelé l’engagement de l’État à les récupérer, révélant que l’Union européenne a donné son accord de principe pour restituer les biens et les fonds volés. Cette opération reste toutefois longue, assure le Président, tout en réitérant la détermination de l’État à récupérer ces fonds dans le cadre d’une coopération bilatérale avec les pays européens. À rappeler que cette rencontre a été précédée par une visite du chef de l’État effectuée dans les stands d’entreprises publiques et privées représentant divers secteurs d’activité, ainsi que des stands de jeunes porteurs de projets et des entrepreneurs de la Communauté nationale à l’étranger. Cette visite a été marquée par des échanges entre le président Tebboune et les exposants portant sur leurs projets et autres ambitions.
B. Oubellil

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