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Le porte-parole du Réseau algérien de protection de la biodiversité marine (PROBIOM), Emir Berkane au « Courrier D’Algérie » : « Lutter contre les plastiques en mer et les micro-plastiques !»

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Contacté, hier, à l’occasion de la tenue d’un atelier national sur la pollution plastique et les aires marines protégées (AMP), Le porte-parole du Réseau algérien de protection de la biodiversité marine (PROBIOM), Emir Berkane a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une commission nationale de lutte contre les plastiques en mer et les micro-plastiques, précisant ainsi le rôle de cette commission pour la lutte contre ces déchets plastiques qui constituent, selon lui, une menace pour une large partie de la faune marine. Par ailleurs, notre interlocuteur tient à souligner, lors de notre discussion, la nécessité de relancer les projets d’aires marines protégées (AMP) dans les wilayas côtières.

Le Courrier D’Algérie : Vous avez organisé, ce jeudi 4 octobre, un atelier national sur la pollution plastique et des aires marines protégées (AMP) qui s’est déroulé au niveau de la direction de la pêche de la wilaya d’Alger, quels étaient les objectifs essentiels assignés à cet atelier ?
Emir Berkane : Ces altiers, organisés sous l’égide de la direction générale de la pêche et de l’aquaculture et le réseau (PROBIOM), étaient, en effet, une occasion de discuter sur la mise en place de la commission nationale de lutte contre les plastiques en mer et les micro-plastiques en Algérie. Ces rencontres étaient, en revanche, une occasion aussi d’informer le grand public et les participants sur les problématiques de ces déchets plastiques sur l’environnement et de leur apprendre les bonnes manières de lutter, efficacement, contre les nouveaux dangers de ces plastiques jetés dans la mer. Il faut signaler, toutefois, que nous devons tous, ministères, institutions gouvernementales et non gouvernementales, associations, universités, société civile, collaborer de façon synergique afin de lutter contre ces dangers qui guettent notre environnement. Je tiens à saisir cette occasion pour souligner aussi que les problématiques des plastiques en mer sont multiples et la présence croissante de déchets plastiques (sachets, bouteilles,….) dans les filets des pêcheurs et la présence des micro-plastiques et l’ingestion de micro-plastiques par les poissons constituent un danger réel pour l’environnement et pour l’homme, aussi. De même, nous tenons à signaler que 50 % de nos déchets sont déversés et jetés dans la mer.
Et pour mieux cerner ce problème, nous avons voulu organiser cet atelier afin d’envisager une éventuelle collaboration multisectorielle afin de trouver des solutions urgentes et adéquates pour lutter contre le péril du plastique et micro-plastique.

Ces ateliers avaient, également pour objectif de relancer les projets d’Aires marines protégées dans les wilayas côtières, n’est ce pas ?
Oui, un des objectifs de ces ateliers est de relancer les projets d’aires marines protégées (AMP) dans les wilayas côtières et faire cohabiter ces zones avec les futurs projets d’aquaculture, un autre enjeu économique et environnemental que nous prévoyons aussi à l’avenir. Aussi, nous appelons, à travers cet atelier, de mettre en place une stratégie sectorielle afin de développer ces aires marines et de protéger l’environnement marin.

Au fait, combien d’aires marines protégées (AMP) ont été mises en place, actuellement en Algérie ?
Il existe, à l’heure actuelle, deux (AMP) sur tout le long du littéral algérien qui s’étend sur plus de 1400 Km. c’est vraiment « Très peu ! »… on devrait avoir, au minimum 14 aires marines protégées (AMP) !.

Avant de clore notre discussion, parlez-nous un peu de votre réseau et de ses objectifs ?
Notre réseau (PROBIOM) a été fondé, en effet, en 2014 par sept associations activant dans le domaine de la protection et la préservation de la biodiversité marine venues de plusieurs wilayas côtières. Aujourd’hui, le réseau (PROBIOM) compte une vingtaine associations et on espère, à l’avenir, augmenter ce chiffre pour atteindre 50 associations. Notre objectif est de mettre en commun les compétences et les efforts dans la biodiversité marine.
Entretien réalisé par : Mehdi Isikioune

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