Il y a à peine deux semaines, le PDG de Sonatrach a tenté vainement de convaincre certains anciens joueurs du MCA, à l’image de Zenir et Bachi, à qui l’on venait de confier les rênes du vieux club de la capitale, de travailler avec Omar Ghrib.
On pensait alors que le dossier était clos. C’est sans compter sur les intentions de certains dans les hautes sphères du pouvoir déterminés à réintégrer Ghrib, limogé en 2017 par Sonatrach sur intervention de l’ex-patron de la DGCN, Abdelghani Hamel, dans les affaires du Doyen.
D’ailleurs, si l’on se réfère à Bachi lui-même, qui s’exprimait jeudi passé en conférence de presse pour annoncer son retrait ainsi que celui de ses assistants, le PDG de la firme pétrolière, Abdelmoumen Ould Kaddour, a reconnu, lors d’une entrevue qu’il a eue mercredi avec les deux anciennes stars du Mouloudia, que la décision de réintégrer Ghrib dans la direction du club lui a été imposée ‘’d’en haut’’. Voilà qui pousse à s’interroger sur les véritables intentions de ceux qui ont décidé d’imposer Ghrib.
En tout cas, dans le camp mouloudéen l’on est unanime à dénoncer ce qu’ils qualifient d’instrumentalisation du club phare de la capitale et vouloir l’utiliser pour des fins autres que sportives, vu qu’il dispose de millions de supporters.
D’ailleurs, Abdelouahab Zenir, qui occupait le poste de manager général, a estimé que par cette décision de faire revenir Ghrib aux affaires du Doyen, l’on fait perdre au club une occasion inouïe pour revenir sur le bon chemin. «Si on a décidé de nous réserver un tel sort, alors que le club était bien parti pour se ressaisir en étant entre de bonnes mains, c’est parce que nous les anciens joueurs qui avons été sollicités pour diriger l’équipe allions mettre un terme aux intérêts des uns et des autres, ce qui n’arrange guère les affaires de certains. Cela dit, tout le monde sait que le MCA dispose de moyens colossaux, sauf que les résultats ne suivent pas car ces gens qui ne veulent pas du bien pour le club profitent de ses moyens pour s’enrichir», a-t-il accusé.
Quant à Youcef Farhi, il a carrément crié au scandale, en estimant que le MCA est «pris en otage», ajoutant que le club est désormais instrumentalisé en l’impliquant dans «un jeu politique».
«Ceux qui ont imposé au PDG de Sonatrach de faire revenir Ghrib n’ont pas le droit de s’ingérer dans les affaires d’un club sportif. Ce qui s’est passé est très grave», a-t-il insisté.
Hakim S.
