La suspension par l’Algérie du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, «conséquence de l’absence d’une politique d’Etat» chez Madrid, est une «très mauvaise nouvelle» pour les Espagnols, a indiqué jeudi le Parti populaire (PP) de l’opposition.
Le groupe parlementaire du Parti populaire a demandé la comparution au Congrès des députés du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, lequel s’est précipité hier, à s’envoler à Bruxelles pour chercher des appuis à la nouvelle politique étrangère du gouvernement de Pedro Sanchez, en opposition au principe de bon voisinage, notamment en affirmant son soutien à une des parties en conflit armé, au Sahara occidental, entre l’occupant marocain et le Front Polisario.
Le ministre de Pedro Sanchez est tenu de se présenter, devant le parlement espagnol, pour non seulement s’expliquer sur les nouvelles postures du gouvernement, via la nouvelle vague sur laquelle il surfe, pour mener sa politique étrangère, aux conséquences graves sur l’Espagne et son peuple, preuve, « d’absence de politique d’Etat » écrit, de son côté la secrétaire générale du PP, Cuca Gaamara, sur sa page Twitter . Le Parti populaire espagnol, la formation politique en force pour gagner les batailles électorales en vue, en Espagne, voit la gestion des affaires de politique étrangère du gouvernement Pedro Sanchez d’irresponsable en « l’absence de politique d’État », dans l’exécutif espagnol.
Les dernières postures de Madrid, notamment en direction du Sahara occidental, s’alignant sur la position de l’occupant marocain, en violation du Droit international et de ses responsabilités historiques, juridiques et politiques, en tant qu’ex-puissance administrante des territoires sahraouis, a et continue de susciter la colère déjà de la majorité du peuple espagnol acquis à la cause du peuple sahraoui, Alger soucieuse du respect du droit international pour une question de décolonisation a réagi, depuis invitant Madrid à corriger sa déviation. Pour le PP espagnol l’annonce de la suspension par l’Algérie du Trait d’amitié de bon voisinage et de coopération qui la lie avec l’Espagne, en réaction à la politique de Pedro Sanchez est « une mauvaise nouvelle » et exige que la MAE espagnol et à travers lui, l’exécutif de Sanchez à se présenter devant les députés espagnols « afin qu’il s’explique », car pour le PP cette suspension « est une très mauvaise nouvelle pour notre pays, est due à l’absence d’une véritable politique étrangère (…), ainsi qu’aux revirements unilatéraux du Premier ministre » affirme le parti d’opposition espagnol. Sous les feux des critiques, sur le plan populaire, par les manifestations et les rassemblement de soutien à la cause sahraouie et la condamnation de la position de Pedro Sanchez qualifié « de trahison pour les peuples sahraoui et espagnol », le Premier minsitre et son gouvernement n’ont cessé depuis, d’être acculés par des motions et des résolutions adoptées par le parlement. Il vient encore d’être pointé du doigt sur sa responsabilité de la dégradation des relations avec Alger, par la secrétaire générale du PP, Cuca Gamarra, qui sur sa page Twitter a écrit « Pedro Sanchez l’a encore fait. L’Algérie rompt le traité de bon voisinage avec l’Espagne. Une autre conséquence de l’absence d’une politique d’Etat». Poursuivant, elle invite à lancer une procédure, non sans impact sur l’exécutif de Pedro Sanchez. La secrétaire générale du PP, Cuca Gamarra, écrit en effet « nous demandons la comparution urgente du ministre Albares devant le Parlement. Les Espagnols méritent des explications », a-t-elle tweeté. Des membres du PP et une large opinion espagnole manifestent d’une manière récurrente leur opposition au gouvernement de Sanchez , condamnant par la même occasion « la prise de décisions unilatérales », assurant que « là où il y a un problème, au lieu de le résoudre, Sanchez en génère trois», rapporte le grand quotidien espagnol El-Mundo.
Karima Bennour