Ciblé depuis bien longtemps par une campagne hostile par les relais du Makhzen pour son attachement aux causes justes et sa position anti-normalisation avec l’entité sioniste, le commentateur vedette algérien de la chaîne qatarie «beIn Sports», Hafid Derradji, est loin d’être inquiété pas la justice qatarie, comme l’ont supposé des médias marocains. Et pour cause ! En effet, le procureur général du Qatar, Issa bin Saâd al-Naïmi Juffali, auprès duquel se sont plaints officiellement des avocats marocains, a déclaré que la plainte déposée contre le journaliste algérien est rejetée dans le fond et la forme. C’est ce qu’a rapporté hier le site d’information algérien « Awras » citant ses propres sources. Tout a commencé le 22 janvier dernier lorsque le Club des avocats marocains, notamment son président Mourad Elajouti, avait soumis une requête au Procureur général du Qatar contre Derradji. Le dossier, fabriqué de toutes pièces, présente une fausse conversation tirée à partir d’un faux compte twitter attribué à Derradji. La plainte demande notamment l’ouverture d’une enquête pénale contre le commentateur sportif algérien, pour une affaire de cybercriminalité. Les accusations insinuées portent « insulte contre les femmes marocaines » et « atteinte à l’honneur du peuple marocain ». Rien que ça ! Selon le code pénal qatari, « il sera puni d’une peine d’emprisonnement n’excédant pas trois ans et d’une amende n’excédant pas 100 000 riyals qataris, ou de l’une de ces deux peines, quiconque viole l’un des principes ou des valeurs sociales, ou porte atteinte à autrui par des insultes ou des mensonges, par le biais du réseau d’information ou de tout moyen informatique ». Avant cette fausse affaire, dont les avocats marocains ont été tout simplement déboutés par le Parquet qatari, les médias du Makhzen ont mené une campagne acharnée contre le commentateur sportif algérien. Leur haine viscérale les a même poussés à demander à la chaîne qatarie de licencier Derradji.
F. G.