L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a dénoncé, ce lundi, le vote « scandaleux » du Parlement sioniste qui a adopté une loi interdisant ses activités sur le territoire, malgré les objections exprimées par les États-Unis et l’ONU. La porte-parole de l’UNRWA, Juliette Touma a déclaré dans une interview à des médias que « il est scandaleux qu’un pays membre des Nations unies cherche à démanteler une agence de l’ONU qui est le principal acteur des opérations humanitaires en Palestine ». Elle a averti que si cette loi est adoptée et mise en œuvre, cela constituerait un désastre, notamment en raison de l’impact qu’elle pourrait avoir sur les opérations humanitaires à Ghaza et dans plusieurs parties de la Cisjordanie occupée. Touma a souligné que l’UNRWA est la plus grande organisation humanitaire à Ghaza et qu’elle est responsable de la réponse humanitaire dans la région, en fournissant des abris, de la nourriture et des soins de santé de base. En parallèle, la présidence palestinienne a exprimé de vives inquiétudes concernant le projet de loi sioniste, le qualifiant de « violation du droit international » et de « provocation pour la communauté internationale dans son ensemble ». Ce vote a suscité une vive indignation au sein de la communauté internationale, qui craint que l’interdiction des activités de l’UNRWA ne compromette davantage la situation humanitaire déjà critique en Palestine. Nabil Abu Rudeineh, porte-parole officiel de la présidence palestinienne, a affirmé : « Nous rejetons et condamnons cette décision, qui constitue une violation du droit international et défie les résolutions de légitimité internationale des Nations unies. » Abu Rudeineh a souligné que cette loi avait pour objectif d’« éliminer la question des réfugiés et leurs droits au retour et à l’indemnisation ». Il a également averti que cette décision était dirigée « non seulement contre les réfugiés, mais aussi contre les Nations Unies et la communauté internationale », qui ont créé l’UNRWA pour répondre aux besoins des réfugiés palestiniens dans la région. Il a par ailleurs indiqué que « sans le soutien politique, financier et militaire continu des États-Unis à l’occupation, l’entité sioniste n’aurait pas osé défier la communauté internationale ni adopter des politiques qui plongent la région dans la violence et l’instabilité. » Cette réaction met en lumière les tensions croissantes autour des droits des réfugiés palestiniens et l’impact des décisions politiques sur la situation humanitaire en Palestine.
Déluge de condamnations à l’international
Plusieurs pays arabes et internationaux ont dénoncé, ce mardi, la décision du Parlement sioniste d’interdire les activités de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans les territoires palestiniens occupés, avertissant des conséquences catastrophiques pour les civils. Le gouvernement irakien a condamné cette initiative, la qualifiant de développement dangereux qui aggrave la situation humanitaire et entrave l’acheminement de l’aide vers les populations en détresse. Il a précisé que cette interdiction menace la sécurité et la vie de millions de civils, y compris des enfants, des femmes et des personnes âgées. Le gouvernement irakien a appelé la communauté internationale à prendre position et à agir face à ces violations. Le ministère des Affaires étrangères égyptien a également réagi, qualifiant cette décision d’expression d’un mépris inacceptable pour le droit international. Il a souligné que l’interdiction des activités de l’UNRWA s’inscrit dans une série d’infractions aux conventions internationales. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatari a fait écho à ces inquiétudes, affirmant que l’arrêt du soutien à l’UNRWA aurait des conséquences désastreuses, tandis que la Syrie a déclaré que cette décision est illégitime et vise à saper les droits des Palestiniens. Le ministère jordanien des Affaires étrangères a averti que cette décision constitue une partie d’une campagne systématique contre l’UNRWA, appelant à une action internationale urgente pour éviter des conséquences catastrophiques pour les services essentiels offerts aux Palestiniens. En Turquie, les autorités ont qualifié l’interdiction des activités de l’UNRWA d’atteinte flagrante au droit international et ont appelé la communauté internationale à s’opposer à ces tentatives. Des gouvernements européens, dont ceux de l’Irlande, de la Norvège, de la Slovénie et de l’Espagne, ont également dénoncé cette législation, considérée comme une grave atteinte au fonctionnement des Nations Unies. Au Royaume-Uni, le Premier ministre Keir Starmer a exprimé son inquiétude, prévenant que cette loi rendrait impossible l’action de l’UNRWA et compromettrait l’aide humanitaire en Gaza et en Cisjordanie. Le ministre des Affaires étrangères, David Lammy, a quant à lui qualifié cette législation de « totalement erronée ». La décision du Parlement israélien, adoptée par 92 voix contre 10, a été critiquée par le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazarini, qui l’a qualifiée de « scandaleuse et dangereuse », affirmant qu’elle contredit la charte des Nations Unies. L’UNICEF a également mis en garde contre les dangers de cette décision, avertissant qu’elle pourrait accroître la mortalité infantile à Ghaza. Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné que l’UNRWA, en place depuis 70 ans, est essentielle pour le peuple palestinien et que cette résolution met en péril la vie et la santé de ceux qui dépendent de ses services. La décision de l’UNRWA a été prise dans un contexte où l’agence a été fondée en 1949 pour soutenir les réfugiés palestiniens, qui ont été déplacés à la suite de l’occupation israélienne de la Palestine en 1948.
M. Seghilani