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LE MSP DÉCLINE L’INVITATION DU PANEL : Makri se dit «prêt à être candidat» à la Présidentielle

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Le président du Mouvement pour la société de la paix (MSP), Abderrazak Makri, s’est déclaré hier disponible, pour une candidature à la prochaine présidentielle, en indiquant, si les Algériens accepteront la tenue du scrutin présidentiel, alors qu’aucune date n’est officiellement fixée et la crise politique perdure.

«Aujourd’hui, il y a une demande pressante pour aller directement vers des élections présidentielles » dira-t-il, avant d’ajouter «nous sommes avec la tendance dominante et nous nous tenons prêts à tout» a lancé Makri, hier, lors de son allocution d’ouverture des travaux de l’Université d’été de son parti qui se poursuit jusqu’à jeudi prochain à Boumerdès. Rappelant que sa formation politique avait affirmé, auparavant, que son «premier projet est le “ Consensus,” mais à défaut de ce consensus» souligne-t-il,   c’est normal, poursuit Makri que le MSP «présente son candidat». Et de déclarer, à ce propos «que le peuple algérien accepte une présidentielle dans un mois ou une année, peu importe» dira-t-il «car nous sommes déjà prêts» lance-t-il devant les invités  représentants de partis : Talaïe El Hourryet, El-Bina… etc d’associations, telle celle des Oulémas et de personnalités, dont Abdelaziz Rahabi, Abdelouahab Derbal… etc. Il a annoncé, à cet effet, qu’il sortira, dès cette rentrée, deux livres, dont il vient de finir l’écriture après avoir passé ses trois semaines de congé à se pencher dessus, relatant la vision et la trajectoire du MSP depuis sa fondation par Nahnah, et ce, en guise de programme politique de sa campagne électorale. Interrogé s’il aurait reçu des garanties pour sa candidature, Makria souligné que son parti définira sa position «en fonction des nouvelles donnes sur le terrain», mais il a nuancé : «La démocratie est la volonté des dirigeants. Si ces derniers persisteront dans les mêmes pratiques de la fraude, aucune garantie ne serait alors valable».
Pour défendre sa thèse, Makri a souligné que la volonté des dirigeants d’aller vers des élections libres peut se décliner à travers la compréhension par le pouvoir de la nécessité de s’asseoir côte-à-côte avec l’opposition à la table de négociations, ou de se voir contraindre par la poursuite du Hirak à accepter» dira-t-il «un dialogue d’égal à égal et non pas un dialogue de fait accompli» déclarait Makri, hier. Pour faire aboutir son agenda, Makri a incité clairement ses militants à aller booster les rangs du mouvement populaire pacifique pour le changement du système politique en place, et ce, précise-t-il, «dès la rentrée sociale et de ne pas laisser l’espace libre aux  laïcs» a-t-il lancé.
Poursuivant, dans sa logique, il avertit ses militants en leur disant «faites très attention, si vous renoncez ou quittez le Hirak, le sort du pays sera décidé sans vous ! Le pouvoir ne trouvera que les laïcs, seuls, pour négocier» avertit Makri. Plus loin il dira qu’il «s’est beaucoup humilié, j’ai passé longtemps à aller frapper la porte des autres pour plaider et expliquer le consensus entre l’opposition et le pouvoir» et de lancer «cette fois-ci, je ne m’humilierai plus. Nous sommes prêts à une compétition électorale et sommes ouverts à tous les scénarys», a-t-il fait savoir. Sur la conférence des Dynamiques de la société civile et des partis politiques, tenue samedi dernier, il dira que «l’opposition a toujours offert des opportunités pour le dialogue, et hier encore [samedi dernier] c’est une nouvelle chance qui se présente» affirmant que «l’opposition a réussi une nouvelle fois à dépasser ses luttes politiques et idéologiques» et de faire remarquer que la participation «a été plus nombreuse que lors de la conférence de Mazafran».
Concernant le panel de dialogue de Karim Younès, Makri a opposé un refus à l’invitation à des consultations avec les membres du Panel pour le dialogue et la médiation. Plus explicite il dira que «nous ne disons pas qu’on est contre le dialogue, mais franchement nous nous sommes pas concernés par ce processus du dialogue», a-t-il répondu aux journalistes lors d’un point de presse tenu en marge des travaux de l’Université d’été. «Nous avons décidé de ne pas y aller», a-t-il affirmé.
Hamid Mecheri

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