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Le mouton « mort ou vif »

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À moins d’une semaine de la fête de l’Aïd El Adha, les familles sont à la recherche du mouton à sacrifier. Pas n’importe quel mouton. Il faut qu’il soit « costaud » pour ne pas être la risée des voisins. Il faut que son prix soit compatible avec la bourse familiale. Autant chercher l’impossible. C’est à cette difficulté que les responsables de la société ALVIAR (Algérienne des viandes rouges) ont voulu répondre et venir en aide aux ménages algériens. Pour la deuxième année consécutive, cette entreprise publique a ouvert, samedi dernier, un point de vente de moutons « sur pieds » à Birtouta. Devant l’affluence considérable, deux autres points de vente ont été ouverts aux acheteurs. L’un sur la route entre Cheraga et Aïn-Benian et l’autre à l’Institut technique des élevages (ITELV) de Baba-Ali. Ce qui fait trois points de vente. Les prix pratiqués par ALVIAR vont de 59.000 dinars à 90.000 dinars, selon le poids du mouton. Chaque catégorie de moutons est rassemblée dans un enclos, selon la couleur peinte (jaune, bleu ou marron) sur l’animal qui indique le prix. Ce qui facilite la vente lors d’une grande affluence comme c’est le cas. L’initiative épargne les consommateurs du diktat des maquignons. Tout ceci est très bien sauf que l’entreprise ALVIAR fait le bonheur des seuls Algériens du centre. Rien pour ceux de l’EST. Rien non plus pour ceux de l’OUEST. Ni pour les Algériens du SUD non plus. Pourquoi ? Même les facilités de paiement convenues, l’an passé, par des accords signés entre ALVIAR et des comités sociaux d’entreprises ne semblent pas avoir été une réussite. Ni le gardiennage des animaux achetés jusqu’à la veille de l’Aïd contre la modique somme de 1.000 dinars, qui ne semble pas être reconduit cette année. Faute d’espace dit-on a ALVIAR. On a pu penser qu’après la première année, en 2023, considérée comme une expérience pilote, l’opération allait être mieux organisée et s’élargir aux autres wilayas du pays. D’autant que le centre d’engraissement de l’entreprise ALVIAR se trouve à Djelfa, ville des Hauts plateaux et que les villes environnantes auraient espéré des points de vente similaires à ceux d’Alger. On pense à M’Sila, Biskra. On pense à Laghouat et Tiaret. On pense à Ouargla et Ghardaïa. De plus, ALVIAR dispose du bétail des éleveurs d’ovins avec lesquels elle a signé des contrats. Espérons que l’année prochaine, d’autres wilayas recevront les moutons de l’entreprise ALVIAR pour satisfaire beaucoup plus d’Algériens. Par contre et pour ce qui est de la collecte des peaux de moutons sacrifiés le jour de l’Aïd, l’opération est reprise en main avec vigueur cette année. Sous la supervision du ministère de l’Industrie. Les années précédentes, il y a eu quelques imperfections dans l’organisation, qui sont appelées à être corrigées cette année. Il y a même des nouveautés comme l’intéressement financier des collecteurs. Un peu comme les collecteurs de plastique qui « fleurissent » dans les quartiers. C’est le progrès durable !
Zouhir Mebarki

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