Alors que le coronavirus représente une vraie menace mondiale, qui n’épargne aucun pays, dont l’Algérie qui a enregistré, jusqu’à hier, 60 cas infectés par le COVID-19 et 5 décès, les autorités prennent des demi-mesures, comme le cas des mosquées, qui ont nécessité de passer par deux réunions du Conseil religieux pour décider de les fermer pour limiter la propagation du coronavirus.
C’est dans ce cadre que le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi a annoncé, hier matin, la suspension de la prière hebdomadaire du vendredi et la fermeture des mosquées avec le maintien, seulement, de l’appel à la prière (El adhan). Cette mesure qui vient en retard, au moment où nos voisins tels le Maroc et la Tunisie pour ne pas citer d’autres, nous ont devancés d’une décision, qui ne demande ni réflexion ni hésitation au vu d’une menace de santé publique à grande échelle. Du coup, c’est dans une déclaration à la télévision publique, que le ministre des ARW a fait savoir que la commission de la Fatwa avait tranché la question de l’accomplissement des prières dans les mosquées en décidant de « la suspension de la prière du vendredi et les prières collectives, et de la fermeture des mosquées et des lieux de culte à travers l’ensemble du territoire national ». «Il est impératif d’un point de vue religieux » de prendre les mesures susmentionnées en vue de préserver les vies des citoyens et « accompagner les mesures fermes prises par l’État », a précisé la commission de la Fatwa.
Cette mesure intervient à la lumière des développements préoccupants de la propagation du virus, et « en vue d’éviter à notre pays d’atteindre le degré de propagation de la pandémie enregistré dans d’autres pays », a ajouté le ministre, affirmant que cette mesure demeurera en vigueur « jusqu’à ce qu’Allah lève cette épreuve ». Ainsi la commission a décidé de « préserver le rite de l’appel à la prière », soulignant, à ce propos, la nécessité pour tous les citoyens d’observer les mesures prises dans ce sens. Faut-il relever que malgré la décision du ministère d’interdire les prières et les rassemblements dans les mosquées, des personnes continuent de pratiquer la prière dehors, par manque de conscience et négligence de la gravité de la situation actuelle. C’est d’ailleurs le cas des marchés informels qui représentent un risque de contamination direct et la propagation rapide de ce virus dans le pays, c’est pour cela que l’État est appelé à prendre, en urgence, les mesures qu’il faut pour le stopper, car en ce moment il s’agit d’une course contre la montre.
L’aéroport international d’Alger sera fermé
L’aérogare internationale de l’aéroport d’Alger sera fermée aux voyageurs dès l’arrêt des vols des compagnies aériennes, a déclaré hier le directeur de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SDGIA), Tahar Allache, selon le site Visa-Algérie. Allache a précisé que «la fermeture concernera l’aérogare internationale après l’arrêt des vols. L’aéroport restera ouvert à la navigation aérienne», selon le même média. Pour rappel, l’Algérie a décidé de suspendre ses liaisons aériennes et maritimes avec l’Europe à partir de demain, le 19 mars. Le pays a également décidé de suspendre ses liaisons aériennes avec six capitales africaines et cinq pays arabes, dont la Tunisie et l’Égypte.
Report du 23e salon de l’Équipement médical
La 23e édition du SIMEM, salon international du Mobilier hospitalier et de l’équipement médical, initialement prévue du 8 au 11 avril au centre des conventions d’Oran, est reportée au mois de juin.
Présentant les équipements et les produits de plus de 300 firmes fabriqués dans 25 pays, le salon se tiendra donc du 17 au 20 juin 2020 et mettra un accent particulier sur les dispositifs médicaux adaptés aux besoins générés par la détérioration actuelle de la situation sanitaire en Algérie et dans le monde.
Sarah Oubraham