Alors que jusqu’ici c’était une simple proposition formulée par plusieurs acteurs de l’Éducation, l’enseignement de l’anglais dans le cycle primaire est finalement sur le point de se concrétiser après l’instruction du président de la République donnée ce dimanche en Conseil des ministres. Le président Tebboune a en effet ordonné d’adopter la langue anglaise à partir du cycle primaire, insistant pour que cela se fasse après une étude approfondie menée par des experts et des spécialistes. Il est essentiel de rappeler, dans ce contexte, qu’en janvier dernier, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, s’était exprimé à ce sujet en répondant à une question écrite d’un député en annonçant : quand l’anglais sera introduit au cycle primaire ? Pour Belabed, cette question nécessite une préparation minutieuse ayant trait aux aspects éducatif et organisationnel, à travers notamment la révision des programmes d’enseignement de l’anglais. Sur ce point, il avait précisé qu’il y a lieu d’abord de définir le profil de passage du secondaire de sorte qu’il soit compatible avec les exigences et les besoins de l’université en matière d’aptitudes linguistiques pour que le projet puisse aboutir. Le premier responsable du secteur de l’Éducation a estimé que pour ce faire il va falloir mettre les moyens nécessaires et les supports didactiques dont les livres et les bandes audiovisuelles.
En outre, l’intégration de la langue de Shakespeare au primaire, selon la réponse du ministre Belabed, dont la plateforme Awras détient une copie, implique la formation et l’apprentissage des enseignants concernés.
C’est dire qu’en effet l’introduction de l’anglais dans le cycle primaire nécessite d’abord la mobilisation de la ressource humaine, mais surtout la formation pédagogique de cette ressource. Le secteur de Belabed est donc appelé à relever le défi ainsi que l’ensemble de la famille de l’Éducation, au risque de se retrouver encore avec la-non-maîtrise de cette langue en plus de l’arabe et du français.
Le président réitère son engagement envers les enseignants
Concernant, par ailleurs, la révision des programmes éducatifs et du manuel scolaire, le président Tebboune a réitéré sa détermination à revoir le texte de loi régissant la profession d’enseignant, en application de ses engagements en matière de réforme du système éducatif. Le président Tebboune a mis l’accent sur la nécessité de réviser les programmes éducatifs en se référant à l’esprit pédagogique, qui a permis la formation, depuis l’Indépendance, d’une élite dans diverses spécialités, et d’interdire la révision des programmes éducatifs durant l’année scolaire. Dans ce contexte, le président de la République a donné des instructions pour le lancement d’une révision selon des objectifs bien définis, reposant essentiellement sur les résultats de l’enseignement éducatif, tout en arrêtant un calendrier de deux ou trois ans au minimum pour la concrétisation de cette révision.
A. Nch.