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Le mauvais élève de la géo 

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Le Makhzen, qui a entretenu l’illusion d’une victoire éclatante de son plan d’autonomie à travers la résolution 2797, adoptée le 31 octobre 2025 au Conseil de sécurité des Nations Unies, s’est fait rabrouer à nouveau dans un autre terrain. Des acteurs directement impliqués dans la question sahraouie, en dehors ou au cœur même du bâtiment onusien à New York, ont corrigé Rabat dans ses faux calculs basés sur le mensonge et visant à faire croire à un succès de la marocanité. 

Après un moment d’incertitude, le droit international a reconquis la place qui lui sied au sein d’une communauté internationale acquise pour la cause du Sahara occidental. Le leurre marocain a ainsi vite été démasqué. Cette réalité a contraint le Makhzen à chercher d’autres moyens habiles pour faire chanter l’opinion publique locale. La dernière trouvaille ? Les médias marocains pérorent depuis quelques jours au sujet d’un supposé changement des cartes web relatives au Maroc et au Sahara occidental sur la plate-forme de Google Maps. Autrement, transmettre le mot selon lequel l’entreprise américaine du web a supprimé les pointillés qui séparent les territoires du Maroc et du Sahara occidental pour prétendre une reconnaissance de la supposée marocanité. Bien que cette question ait été plusieurs fois tranchée par l’arbitrage du droit international conférant au Sahara occidental le statut de territoire non autonome, le Makhzen a embarqué, pour un moment, beaucoup de ses sujets, dans la foutaise. Mais, il ne tardera pas à être encadré dans ses bévues. 

En effet, le géant du web a réagi en mettant les points sur les « i ». Après avoir affirmé que les pointillés représentant traditionnellement la séparation entre le Maroc et le Sahara occidental « n’ont jamais été visibles pour les utilisateurs marocains », Google Maps a tiré les choses au clair. « Nous n’avons pas fait de changements (aux cartes du) Maroc et du Sahara occidental sur Google Maps », a précisé une porte-parole du groupe américain à l’AFP. 

Cette entreprise, qui plus est, « se conformait déjà à son règlement concernant les régions disputées entre plusieurs parties. » En d’autres termes, en dehors du territoire marocain, les utilisateurs de tout le reste du monde distinguent clairement le trait qui sépare le territoire marocain de celui du Sahara occidental. Voilà qui est dit !  

Farid Guellil 

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