Accueil ACTUALITÉ Le manque de main-d’œuvre hypothèque de façon latente les ambitions sur l’investissement

Le manque de main-d’œuvre hypothèque de façon latente les ambitions sur l’investissement

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La main-d’œuvre fait défaut en Algérie. Le problème se pose avec acuité dans les secteurs de l’agriculture et du BTPH. Le constat émane du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui n’a pas oublié les doléances des agriculteurs de la wilaya de Biskra qui se plaignaient du manque de main-d’œuvre dans leur secteur. L’ampleur de ce problème était telle que les agriculteurs de la wilaya de Biskra ont demandé au Premier ministre, en visite dans la région, de les autoriser à importer de la main-d’œuvre de Chine, comme c’est le cas dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTPH). Abdelmalek Sellal ne voit pas le recours à l’importation de la main-d’œuvre étrangère comme solution à ce problème. Il a préféré encourager la création de petites et moyennes entreprises pour y remédier à cette situation. Les chantiers tous azimuts engagés par le gouvernement nécessiteront énormément de main-d’œuvre pour leur réalisation. De plus en plus d’entrepreneurs se plaignent du problème du manque de main-d’œuvre. Des projets, s’ils ne sont pas à l’arrêt, connaissent des retards dans les délais de réalisation. Cela impacte d’une façon directe le rendement des entreprises et leurs trésoreries. Le défi est énorme pour le gouvernement qui mise pour son prochain programme quinquennal de développement sur l’agriculture, l’industrie, l’énergie et le tourisme comme locomotive de la relance de l’économie nationale et la réduction de sa dépendance aux hydrocarbures. Dans le secteur de l’agriculture, le gouvernement a pour ambition d’accroître les superficies irriguées pour les porter à court terme à plus d’un million d’hectares. Mais cet objectif ne peut pas être atteint sans la résolution du problème de manque de main-d’œuvre a reconnu Sellal. Il a préconisé, pour y remédier, la formation d’agriculteurs dans les centres de formation professionnelle et le développement de l’agriculture industrielle. Il a mis l’accent aussi sur la nécessité de pénétrer le marché international en matière de produits agricoles, affirmant que l’État fera en sorte que le secteur agricole puisse participer fortement aux exportations nationales. Dans ce même ordre d’idées, Abdelmalek Sellal a souligné que «ces secteurs stratégiques» impulseront le Produit intérieur brut (PIB) et réduiront la dépendance de l’économie nationale aux hydrocarbures». Au volet industriel, le Chef de l’exécutif a affirmé qu’une conférence nationale consacrée au secteur de l’industrie sera organisée en septembre prochain, au cours de laquelle des amendements à la loi sur l’investissement seront proposés, et ce, en vue d’un plus large soutien à l’essor du secteur industriel et de faciliter la création de petites et moyennes entreprises. Concernant le volet emploi, le Premier ministre a indiqué que près de trois millions d’emplois ont été créés selon les références internationales du Bureau international du travail (BIT). Il a, dans cet ordre d’idées, mis en exergue l’efficience des dispositifs ANSEJ et CNAC qui ont permis de financer près de

639 000 microprojets et de créer près d’un million d’emplois relevant par ailleurs que près de 78% des bénéficiaires de ces dispositifs ont remboursé les crédits qu’ils ont contractés auprès des banques.
Hacène Naït Amara

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