Le déferlement sans précédent d’une cohorte de hauts responsables politiques et sécuritaires au Maroc, ainsi agités par le deal de décembre 2020 officialisant les relations entre les deux pays, bien qu’il ne soit pas une surprise pour un processus qui a atteint un stade avancé, consacre désormais l’emprise de l’Etat sioniste sur le royaume de Mohammed VI.
Les tous récents événements consacrant la lune de miel entre les deux pays à l’expansionnisme chevillé au corps, nous renseignent davantage sur l’attitude « à-plat-ventriste » du Maroc, qui en a pris un coup fatal pour sa souveraineté. Pour preuve, l’Etat sioniste vient d’élire naturellement domicile en terre marocaine, en attendant de placer définitivement ses pions dans la sa toute future ambassade permanente implantée à Rabat. Le seul fait d’évoquer la nature « permanente » de la représentation de Tel-Aviv en dit long sur le projet funeste concocté pour la région consistant notamment à faire du royaume un poste avancé pour les sentinelles sionistes. Le but étant de surveiller de très près un pays comme l’Algérie, en tête d’affiche, et qui reste un rempart et forteresse infranchissables face à la vague de normalisation qui s’est emparé d’une partie des pays arabes. Chemin faisant, le chef du bureau de liaison israélien à Rabat, David Govrin, s’est égosillé, hier, dans un tweet, de la signature d’un accord portant réalisation de l’ambassade permanente de l’Etat sioniste à Rabat. Il s’est dit être « très heureux de partager » le moment de la signature de cet accord, et lequel témoigne selon lui « d’un des moments historiques que j’ai vécu avec mon équipe, alors que le contrat de construction du siège de l’ambassade permanente d’Israël au Maroc a été signé avec les ingénieurs et l’entreprise de construction marocaine ». L’agent de liaison sioniste espère ainsi à travers ce pas géant accompli en réussissant à asservir davantage le Makhzen, qu’il y ait « une nouvelle ère » dans relations israélo-marocaines.
Farid G.
