Comme s’il n’a pas de sérieux soucis à se faire au double plan interne et externe. Le voisin de l’ouest est en train de regarder par le trou de la serrure pour voir ce qui se passe de l’autre côté de la porte. Revoilà le Makhzen qui fait, subitement, et par le biais de sa presse de caniveau, son grand retour à la charge. En effet, on observe, depuis ces derniers jours, un déchainement de folie des médias marocains qui, tous organes et supports confondus, sont ligués contre l’Algérie. C’est un plan bien organisé, et il y a mille et une raisons pour croire à une machination bien rodée chez le Makhzen. Les journaux, les sites d’information, les radios et les télévisions marocains se sont intéressés à l’action diplomatique de l’Algérie. Et pourquoi maintenant ? Au moment où notre diplomatie travaille sereinement sur les dossiers d’actualité africaine et internationale, le Makhzen tente de se dresser sur notre chemin pour saper nos efforts. Les sujets ne manquent pourtant pas, il y en a assez pour tous les pays du monde, en ces temps du chambardement des relations internationales. Il est toutefois vrai que lorsqu’on n’a pas de position de principe, claire, courageuse et assumée, on se fourvoie dans le délire pour tenter de noyer son chagrin chez un voisin qui continue son petit bonhomme de chemin à l’effet de réaliser les aspirations de sa diplomatie et, partant, celles des peuples qui luttent pour l’indépendance. C’est le cas de le dire, puisque le Makhzen, au lieu de soigner sa diplomatie en perte de vitesse, se trouve le moyen de parler de l’Algérie en ce moment précis. Derrière cette agitation, se cache un désarroi provoqué par les échecs d’une diplomatie aux abois. Non seulement, puisqu’au plan interne, le Maroc vit sur un volcan à cause des manifestations populaires qui « grondent » dans les rues de plusieurs villes du pays. Sur le plan international, Rabat n’a pas digéré les succès retentissants de la diplomatie algérienne aussi bien au Conseil de sécurité de l’ONU qu’au niveau de l’Union africaine où nos représentants sur place s’organisent pour accompagner le renouvellement des instances dirigeantes de l’organisation africaine. Par ailleurs, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, semble ne pas se remettre du refus essayé de la part du président syrien de la transition, Ahmed Al-Charaa, qui a tout simplement refuser de recevoir sa visite pour des raisons sécuritaires.
Farid Guellil