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Le MAE sahraoui sur la Signature de l’Acte constitutif de l’UA par le Maroc : «Une victoire pour la RASD»

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Affirmant du moment que Rabat n’a pas posé de conditions ni émis des réserves en signant l’Acte constitutif de l’Union africaine (UA), pour pouvoir adhérer à l’institution continentale, le Maroc «a fini par reconnaître ses limites géographiques», a déclaré hier, à Alger, le chef de la diplomatie sahraouie, Mohamed Salem-Ould Salek. Aussi en paraphant le document de l’UA, le Maroc a été admis, à l’organisation africaine, «sur la base de l’Acte constitutif de l’UA, lequel fait du respect des frontières héritées à l’indépendance et la non utilisation de la force pour l’acquisition de territoires des principes sacro-saints» a-t-il souligné.
Par sa signature de l’Acte constitutif de l’UA, condition incontournable pour être un état membre de l’UA, document adopté par le parlement du Royaume chérifien, faut-il le rappeler, Rabat est «sommé de respecter ses engagements pour mettre fin à son occupation du Sahara occidental» et l’UA, poursuit le ministre sahraoui «attend Rabat sur cette question, après avoir parapher son Acte constitutif ». Pour le chef de la diplomatie de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), la solidité de la position de l’UA et bon nombre d’états membres, dictée outre par les principes et les textes constitutifs de l’Institution africaine, « ont été à l’origine de la signature par Rabat du document de l’UA», a-t-il indiqué, animant hier, une conférence de presse à la représentation diplomatique de la RASD, à Alger. Une victoire pour le peuple sahraoui et son combat pour son indépendance, depuis l’invasion militaire marocaine, en 1975, du Sahara occidental, du fait que le Royaume chérifien a fini par reconnaître les limites de son espace géographique, lequel est reconnu par l’ensemble des états à travers le Monde, celui n’incluant pas les territoires du Sahara occidental. Lors du Sommet de l’UA, à Addis-Abeba, le Maroc a occupé le siège du 55ème état membre, aux côtés du siège qu’occupe la RASD, depuis la création de l’UA, en 2002, et bien avant au, sein de l’ex-OUA, que le Maroc a quitté, en 1982, suite à l’admission de la RASD. Lors du débat pour trancher l’admission ou pas de Rabat à l’UA, le chef de la diplomatie sahraouie, a indiqué que, trois avis se sont dégagés. Il s’agit de celui de plus de 14 états membres influents à l’UA, dont, cite-t-il, l’Afrique du Sud, qui a qualifié le système politique marocain au Sahara occidental «d’apartheid» exigeant que ce soit mis fin « à la colonisation marocaine «pour que le Royaume chérifien soit admis à l’UA». Quant aux états connus pour être des alliés du Maroc, le Sénégal, La Côte d’Ivoire et le Gabon, ces derniers ont exprimé le second avis, marquant les débats lors de cette séance, lequel s’articulait en résumé, la RASD siège à l’UA, et le Maroc peut sièger aussi au sien de l’institution continentale. Le troisième avis, selon notre interlocuteur, qu’avançaient d’autres états, dans leur majorité, est que du fait que le Maroc a paraphé l’Acte constitutif, sans réserves ni conditions, Rabat est en mesure d’être le 55ème état membre de l’UA. Ne manquant pas plus loin dans ses réponses, de relever que l’UA attachée outre à ses principes et textes fondateurs, « très claires et ne laissant aucun doute» quant au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, pour le règlement de la dernière question de colonisation en Afrique, inscrite aux Nations unies, l’UA, notamment par son envoyé spécial pour le Sahara occidental, appelle au parachèvement du processus de décolonisation, en invitant l’ONU, « de fixer une date pour la tenue du référendum » comme indiqué, dans le document de l’UA. Le Maroc « ne pourra pas changer la position de l’UA sur la question sahraouie» a déclaré, le chef de la diplomatie sahraouie, qui a pris part, pour rappel, aux travaux du dernier Sommet de l’UA, à Addis-Abeba, expliquant a-t-il poursuivi qu’«un membre de l’Union africaine ne pourra pas changer unilatéralement l’Acte constitutif de l’UA, lequel s’oppose à la colonisation». Soulignant, plus loin, que l’admission du Maroc à l’UA est « une victoire pour le peuple sahraoui» car, a-t-il poursuivi «le Maroc a finalement accepté de s’asseoir à côté de son voisin la République sahraouie» a-t-il indiqué.
Karima Bennour

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